Nous récupérons Idéfix (Argentine) - 21/05/2007 au 22/05/2007

Avertissement: Lecture uniquement autorisée à ceux qui ont le courage de lire les joies administratives argentines!

Lundi 21 mai 2007, La clé de notre chambre d'hôtel rendue, les bagages dispatchés dans le taxi, nous sommes en route vers le terminal 1-2 pour récupérer Idéfix. Après 10 minutes de routes dans les rues embouteillées de Buenos Aires, nous nous approchons du port. Tout à coup, nous nous retrouvons, 4 touristes dans un de ces fameux taxis noir et jaune, en plein mileu d'une dizaine de camions qui font la file pour arriver au terminal... "Euh, sommes-nous bien au bon endroit?" Des contrôleurs arrêtent notre véhicule et expliquent au chauffeur l'endroit où aller. Effectivement, nous nous sentons plus à notre place dans les bureaux du terminal qu'entre ces camions. C'est parti pour une journée de paperasserie!


Les enfants s'installent devant une télévision qui diffuse des dessins animés et Damien fait la file. Moi, je surveille les enfants et les bagages. Quelque minutes plus tard, Damien revient en disant:"Ca commence bien, je dois aller chercher un papier à la douane et celle-ci se trouve à quelques kilomètres d'ici". Damien part seul et je reste ici avec les enfants et les bagages. Une heure et quart plus tard, Damien revient...

Il n'a pas obtenu les papiers car le véhicule est à mon nom et c'est moi qui dois signer les papiers. Il est 12h45, nous sommes là depuis 10h15 et nous n'avons toujours pas un seul document, ni un seul renseignement. Damien m'explique comment aller aux bureaux de la douane:"Tu prends le bus rouge jusqu'au terminal 3, arrivée là, tu te mets dos au bureau blanc, tu regardes la rue, tu marches quelques mètres vers la rue et tu verras une ruelle sur ta droite. Tu prends la ruelle jusqu'au bout, là tu suis "arrivades", tu rentres dans un hangar et tu frappes à une petite porte bleue qui se trouve à ta gauche." OK! Il est 12h48 et la douane ferme de 13h00 à 14h30! J'arrive sur place, pas très à l'aise certe, mais je trouve mon chemin. J'apperçois de loin un couple d'Européens qui semble suivre les mêmes démarches que nous. Il est 12h58. La dame dans son petit bureau me dit de revenir à 14h30. J'ai beau leur dire, avec le (très) peu d'espagnol que j'ai:"Por favor, tiene dos bambinos...". La dame ne veut rien savoir. Elle me répète de revenir à 14h30 et me dit que de toute façon nous ne récupérerons le motorhome que demain!! La tuile!! Je rebrousse chemin dans la ruelle et vois avec soulagement que le petit bus rouge est là. Je saute dedans "terminal un, por favor". Je dois annoncer ces deux mauvaises nouvelles à Damien et aux enfants. Yann se met à pleurer et à râler:"Quelle banane, j'en ai marre!" Nous mangeons un peu et nous nous arrangeons avec l'homme de la sécurité pour mettre nos bagages en lieu sûr. Nous voilà, à 14h00, tous les quatre dans ce petit bus rouge en route vers la douane. Nous y retrouvons nos voisins d'Europe.

A 14h35, la porte du petit bureau est toujours fermée et personne, même pas les Argentins, ose frapper à la porte. Apparemment, tout le monde redoute le tempérament de la dame blonde. 14h40, nous pouvons rentrer. Nous leur donnons tous les documents nécessaires. Le temps qu'ils remplissent les formulaires ils nous envoient attendre dans un hangar. Mais ils se foutent de qui??

15h30, ils me font signer des papiers et nous disent d'aller deux "bureaux" plus loin, chez le douanier. Evidemment, il fallait s'y attendre, il manque un numéro sur un papier. Nous devons retourner au terminal 1-2 pour obtenir ce numéro et revenir ici demain car ils ferment dans 20 minutes. De retour au terminal 1-2, personne ne sait de quel numéro il s'agit! Néanmoins, Damien obtient deux nouveaux documents et nous devons payer 650 pesos pour le déchargement d'Idéfix et les frais administratifs!! C'est le comble, je n'en reviens pas.
Nous récupérons nos bagages et partons à la recherche d'un hôtel.
En fait, nous ne sommes même pas certains qu'Idéfix est bien là, qui sait...

Mardi 22 mai 2007, Nous avons passé une bonne nuit et avons eu un petit déjeuner plus complet que d'habitude. Maintenant, qu'allons nous faire? Nous n'avons toujours pas ce fameux numéro et nous avons l'impression que ce douanier ne savait lui-même pas très bien ce qu'il fallait faire. Soit, nous essayons de prendre Idéfix tout de suite mais au risque d'avoir des problèmes avec la douane, soit nous retournons chez le douanier au risque d'encore y passer une journée. Nous optons pour la voie la plus réglementaire. Nous voilà à 10h00, avec enfants et bagages, chez notre "ami" le douanier. Evidemment, les derniers documents obtenus ne lui servent à rien, il lui faut ce fameux numéro. Je finis par sortir du bureau, je suis excédée! Même les douaniers entre eux ne semblent pas d'accord sur les démarches à suivre. Pour finir, un fonctionnaire part avec Damien pour solutionner ce problème de numéro. Il est 10h45, le fonctionnaire est de retour mais pas Damien.

A 11h00, Damien revient et il a obtenu le numéro en allant d'abord dans un autre terminal et ensuite dans un bureau entre les containers. Mais bonne nouvelle, il a apreçu Idéfix et récupéré les clefs. Mon Dieu, c'est un vrai parcours du combattant; six bureaux différents en 2 jours et nous n'avons toujours pas Idéfix. Maintenant, nous supposons que les douaniers voudront encore contrôler le contenu d'Idéfix. Allé, il nous faudra encore du courage et de la patience! A 11h20, Damien repart vers un septième bureau pour un autre papier!! 11h45, Damien est de retour, mais le monsieur à qui il faut donner le papier est parti...
13h00, notre "ami" le douanier vient et se met à travailler dans son petit bureau mais il ne faut surtout pas le déranger... 13h30, il nous fait signer des papiers, une fois de plus, il remplit le carnet de passage en douane, nous donne deux nouveaux formulaires (encore!) et nous dit que nous pouvons récupérer Idéfix. Je lui sers la main et lui dis:"Gracias y adios." Nous filons avant qu'il ne décide d'encore vouloir contrôler le contenu de notre motorhome.

Il est 14h00 lorsque nous mettons nos valises et sacs à dos dans Idéfix. Enfin!
Nous quittons le port, passons les derniers guichets de contrôle et j'ai l'honneur de faire les premiers kilomètres avec Idéfix en Argentine, malgré que ceux-ci soient parcourus dans le trafic indescriptible de Buenos Aires, le bonheur est immense!