Aréquipa et Cuzco (Pérou) - 30/07/07 au 06/08/07

Lundi 30 juillet 2007, Aréquipa est réputée pour être une ville propre et agréable. Nous y faisons une promenade et quelques courses. A midi, nous nous offrons un petit resto. Yann, coiffé de son chapeau en cuir acheté une heure auparavant, pose à côté d’un cactus. Pauline parade avec son petit sac à dos de tissage artisanal.
Toutes les agences de tourisme proposent des excursions vers le Canyon de Colca. Nous aurions pu entreprendre cette excursion nous-mêmes, avec Idéfix, afin d’y observer les condors mais nous décidons de faire l’impasse sur le canyon à cause du col de 4800 mètres à passer. Nous pensons que Yann nous en sera reconnaissant. Demain nous partirons vers Cuzco pour nous rapprocher du mythique Machu Picchu et il faut que les enfants soient en pleine forme.





Mardi 31 juillet 2007, aujourd’hui la route sera longue. Il y a 600 kilomètres jusqu’à Cuzco et nous sommes impatients d’y être. Nous partons vers 8h30. En fait il n’est que 7h30, mais nous ne nous sommes pas encore rendus compte du changement d’horaire depuis notre entrée au Pérou. La route est bonne mais longue, très longue même. Heureusement, les villages que nous traversons dans la vallée, qui entoure la route lors des cents derniers kilomètres avant Cuzco, nous offrent un divertissement continu. Dans ces paysages ruraux nous sommes émerveillés par l’activité débordante des habitants qui s’affairent sur leurs champs, tirent leurs charrettes, mènent leurs petits troupeaux de moutons à coups de bâton ou boivent un verre de pisco attablés devant leurs petites maisons. De vieilles dames en habits de couleurs et portant le chapeau melon traditionnel font leur lessive dans la rivière ou marchent à petits pas le long de la route portant de gros ballots de branches sèches sur le dos.

Le soleil disparaît derrière les hautes montagnes qui bordent la vallée. Il commence à faire sombre lorsque nous atteignons enfin Cuzco. Le trafic s’intensifie. Le nombre de coups de klaxon aussi. Nous quittons les grands axes car nous devons traverser la ville afin de trouver le camping dont on nous a dit le plus grand bien.

Le plan de la ville a l’air plutôt simple. Les ruelles de la ville, par contre, ne sont pas toujours aussi larges en réalité qu’elles ne le paraissent sur le plan. La ruelle que nous empruntons monte assez fort. Idéfix grimpe sans problème mais il s’agit de ne pas s’arrêter en plein milieu de la pente. Espérons qu’aucune voiture n’arrive dans l’autre sens car cela nous obligerait à nous arrêter ou à passer deux roues sur le trottoir aux hautes bordures afin de la laisser passer. Nous arrivons en haut de la pente. Ca alors ! Cette rue se termine en cul-de-sac ! Pas question de redescendre la pente en marche-arrière. Il faut faire demi-tour, mais il n’y a pas beaucoup de place. Idéfix se tortille entre les deux murs qui bordent la fin de la ruelle. Il lui reste trente centimètres devant et derrière pour faire sa manœuvre afin de se retourner. Il nous faut quelques minutes de patience et de va-et-vient avant d’être en position pour rebrousser chemin. Allez, on redescend.

Au bas de la rue nous tournons à droite, puis nous devrions normalement prendre à gauche. Pas de chance, nous sommes sur la mauvaise bande et un agent de la circulation nous oblige à tourner à droite. Nous lui indiquons que la ruelle à droite est trop étroite pour nous et que nous aimerions beaucoup prendre la ruelle de gauche. Rien à faire, la dame qui tient le sifflet en bouche ne se laisse pas amadouer par nos "por favor". Bon, nous tournons à droite. Comme prévu, le virage est trop court. Impossible de renter dans la ruelle sans faire passer la roue arrière sur le trottoir. La bordure du trottoir fait 30 centimètres de haut et Idéfix refuse de lever la pa-patte pour la franchir. Les pneus patinent. Idéfix est fatigué. Ses passagers aussi. Finalement nous réussissons à passer en force. Passés la Plaza de Armas nous demandons un dernier effort à Idéfix car la route monte encore. Ca monte, ça monte, ça monte jusqu’au portail du camping. Le gérant hollandais nous ouvre et nous invite à "monter" encore sur son aire de camping. Ca y est, nous y sommes ! La bonne nouvelle, c’est que nous avions choisi Cuzco pour nous installer pendant plusieurs jours et pour nous reposer un peu. Eh bien, nous commencerons demain.



Du mercredi 1 au lundi 6 août 2007, Cuzco, 3600 mètres d’altitude, Quinta Lala (camping tenu par un couple de hollandais).
Cuzco, qui signifie "nombril" en langue quechua, était la capitale de l’empire inca. Elle fut en grande partie détruite par les espagnols. Mais nous pouvons encore y voir les fondations ou les murs sur lesquels s’appuient actuellement des constructions espagnoles.
C’est une jolie ville, très animée et fort agréable. Nous y passons sept agréables journées.

Le camping est en quelque sorte un "meeting-point" de voyageurs avec véhicule. Nous avons le plaisir d’y rencontrer Bernard et Audrey, deux belges avec leur "Ambuland", plusieurs couples de suisses, Frank et Andréa, un couple d’allemands et nous avons la joie de revoir Jürgen et Yves, les allemands que nous avions rencontrés à Buenos Aires lors des démarches douanières pour récupérer nos véhicules réciproques. C’est un vrai bonheur. Nous passons pas mal de temps ensemble à échanger nos aventures et surtout nos tuyaux concernant les lieux à ne pas manquer et les routes à faire ou à éviter.

L’ambiance est telle que nous organisons un barbecue accompagné d’une compote de pomme et d’une salade faites maison. Je leur fais la surprise de préparer un moelleux au chocolat (belge). Quelle plaisir de voir le sourire de nos amis voyageurs qui dégustent leur dessert et qui reviennent discrètement près de moi pour recevoir une autre part. Tout le monde a mis la main à la pâte pour préparer ce repas et tout le monde, Yann et Pauline y compris, profite pleinement de ce moment de partage et de convivialité.



De temps à autre, nous descendons vers le centre ville. La ballade nous permet d’admirer Cuzco du haut car le camping se trouve 300 mètres plus haut dans la montagne. Nous empruntons des petites ruelles dont les trottoirs sont en escaliers tant elles sont fort en pente. Des dames et des fillettes habillées en tenue traditionnelle s’y promènent, d’autres vendent des CD et des souvenirs et d’autres encore nous hèlent en espérant nous faire entrer dans leur restaurant. Il y a partout des boutiques de souvenirs, sur La Plaza de Armas de très jolis magasins, mais très chers et dans les ruelles, aux alentours de la place principale, il y a des petites échoppes où l’on peut admirer les artisans en plein travail.

Dans ces petites rues, on ne s’étonne plus de voir des lamas suivre leur maître tels des chiens. Au camping aussi, une péruvienne vient régulièrement faire brouter ses lamas et alpagas. Evidemment, au grand bonheur de Yann et Pauline qui se baladent entre ces animaux avec beaucoup de plaisir. Yann les apprécie tellement qu’il en a pris plus de 200 photos ! Vive les appareils numériques !



Nous préparons tout doucement notre trip vers le Machu Picchu. C’est un réel parcours du combattant ! Il faut réserver l’aller-retour en train ainsi qu’une nuit d’hôtel à Aguas Calientes. Il est impossible d’y aller en voiture. Damien se renseigne beaucoup. Personne ne sait donner "le meilleur" moyen, ou la meilleure combinaison. Il y a tellement de critères dont il faut tenir compte : du désir d’arriver tôt le matin au Machu Picchu, avant la horde de touristes, d’y rester jusqu’au coucher du soleil ou pas, de passer une ou deux nuits à l’hôtel, de prendre le train à partir de Cuzco ou d’Ollantaytambo et surtout, de l’état de notre portefeuille… Finalement, nous choisissons d’aller jusqu’à Ollantaytambo avec Idéfix, d’y loger une nuit sur un parking et d’y prendre le train vers Aguas Calientes le lendemain. Nous y logerons une nuit à l’hôtel. Ensuite, nous prendrons le bus le matin tôt afin d’arriver vers 7 heures au Machu Picchu et puis retour à Ollantaytambo le même jour.
Nous quitterons Cuzco ce mardi 7 août, irons visiter les ruines et le marché de Pisac et logerons comme prévu à Ollantaytambo. Voilà, notre itinéraire est fixé. D’ici quelques jours nous serons au "fameux" Machu Picchu !!