Morretes et Antonina (Brésil) - 01/07/07 au 05/07/07

Dimanche 1 juillet 2007, petite matinée tranquille: bonne grasse mat, petit déjeuner à l'auberge et mini match de hockey avant de prendre la route vers Morretes. Mais cette fois-ci en motorhome. Notre guide parle de plusieurs balades sympas à faire dans les environs et nous avons été séduits par le village et la flore de la région lors de notre excursion en train. L'office de tourisme nous a conseillé deux campings. Nous décidons d'aller voir à quoi ressemble celui qui est le plus proche du village. Il y a six kilomètres de piste à faire mais maintenant, tant Idéfix que nous, sommes rôdés et en plus, c'est tellement jolie que nous sommes contents de ne faire que du trente kilomètre à l'heure et de pouvoir admirer la nature. Nous ne repérons pas tout de suite le camping et nous nous arrêtons dans un petit restaurant perdu en plein milieu de la nature. Le coin est très mignon, il y a une chapelle aux couleurs bleues et blanches, un petit ruisseau, une roue à eau, des petits ponts,... Nous nous arrêtons à ce petit restaurant afin d'y demander la route et nous voilà, tout à coup, assis à table dégustant un "barreado" dans les règles de l'art, avec de la farine de manioc et des rondelles de bananes... c'est délicieux!

Après ce bon petit repas, nous partons à pied à la recherche du camping. Pour finir, nous nous rendons compte que ledit "camping" est tout simplement un bel emplacement le long du Rio Marumbi. Plusieurs personnes nous ont dit que nous pouvons nous installer ici et nous décidons donc d'y passer la nuit. Ce sera du camping semi-sauvage. Yann et Pauline sont ravis de notre emplacement. A peine arrivés, ils partent escalader les pierres au bord de la rivière. Nous les rejoignons et à peine quelques minutes plus tard, Yann glisse et se retrouve les pieds dans l'eau. Damien, rebroussant chemin pour aider Yann... glisse et... se retrouve également avec chaussures et pantalon dans l'eau. Pauline et moi sommes prises d'un fou-rire et rejoignons la berge prudemment tout en gardant nos pieds au sec.
Après cela, les enfants nous réclament leur heure de classe. A la tombée de la nuit, les quelques brésiliens, venus passer leur dimanche après-midi au bord de l'eau, sont tous partis et seul le bruit de la petite cascade nous accompagne tout au long de la soirée et de la nuit.

Lundi 2 juillet 2007, quelques nuages couvrent le ciel et nous prenons la route vers São João de Graciosa qui ne se trouve qu’à quatorze kilomètres de Morretes. Nous y empruntons la "Serra da Graciosa". Une route pavée, construite en 1873, gravit la montagne à travers la jungle tropicale sur vingt kilomètres. Ce parc national réunit la plus complète variété des fleurs et essences végétales originelles de la "Mata Atlantica", forêt atlantique à la végétation exubérante qui recouvre la serra do Mar. Idéfix emprunte la route pavée avec facilité mais celle-ci devient de plus en plus sinueuse et au fur et à mesure que les kilomètres passent, les gouffres le long de la route deviennent de plus en plus impressionnants. Le ciel se couvre de gros nuages gris. Des panneaux signalent "attention, chaussée glissante en cas de pluie" … Serais-je quelque peu "maman-poule"? Car lorsque Damien propose de faire un petit arrêt, je suggère plutôt de continuer jusqu’au bout et éventuellement de nous arrêter sur le chemin du retour … autant éviter la pluie sur ces pavés …

Arrivés en bas de la Serra da Graciosa, nous prenons la route en direction de Porto de Lima car il y a le "Parque estadual do Marumbi". Un grand panneau au début d’une piste nous indique l’entrée du parc. Il n’y a pas plus d’information. Nous nous engageons sur la piste rouge. La nature est très jolie, il y a de nombreuses variétés de fleurs que nous n’avions pas encore vues. Nous longeons quelques habitations, des pousadas qui semblent vides, une rivière. Le chemin devient de plus en plus étroit et boueux. Il n’y a toujours aucune entrée 'officielle' pour ce parc ni un endroit où garer Idéfix afin d’aller à la découverte des lieux à pied. Finalement, nous nous arrêtons car la piste devient impraticable pour Idéfix. Nous profitons du calme et du cadre 'tropical' pour y déjeuner avant de rebrousser chemin. Quelque peu déçus de n’avoir pu se promener dans ce parc, nous trouvons néanmoins un endroit sympa où loger. La pousada Dona Siroba propose également des emplacements de camping et ce au pied du Marumbi.

Mardi 3 juillet 2007, il fait beau, mais nous n’avons pas envie de sortir Idéfix. Sophie fait un peu de ménage pendant que je rince et vérifie les réservoirs d’eau. Les enfants dessinent au bord de la piscine, à défaut de pouvoir y plonger, l’eau étant trop froide et surtout, pas très propre. Yann se met à jouer au ballon avec un petit garçon brésilien dont le papa travaille à la pousada. Ils ne se comprennent pas mais ils prennent un plaisir fou à jouer au foot et au volleyball. Le petit garçon s’appelle Luis. En guise d’heure de classe Sophie sort les pinceaux et la peinture. Nous nous amusons à mélanger les couleurs pour faire des 'couleurs magiques' et à peindre les palmiers qui nous entourent.

Le soir, à l’heure de l’apéritif, nous observons les étoiles. Cela faisait deux semaines que Yann nous demandait de lui expliquer à quoi sert le petit livre que nous avait offert Jean-Philippe juste avant notre départ. Nous expliquons donc à Yann et Pauline comment reconnaître la "Croix du sud" et le "Centaure" dans le ciel de l’hémisphère sud. Ils écoutent et observent avec beaucoup d’intérêt.

Au souper, Yann éclate en sanglots. Il se rend compte que nous repartons demain et qu’il ne reverra probablement plus son copain Luis. Nous le consolons. Mais son chagrin et sa sincérité nous bouleversent.

Mercredi 4 juillet 2007, nous quittons la pousada et retournons à São João de Graciosa où nous trouvons enfin un sentier où nous pouvons nous balader en pleine forêt. Nous empruntons le sentier armés de notre appareil photo, de notre caméra et d’un bon répulsif anti-moustique. Les rayons du soleil passent difficilement à travers les feuillages de cette forêt dense et nous en sommes heureux car nous pouvons nous promener à l’ombre. Les enfants s’amusent, grimpent sur les pierres, sautent au-dessus des branches, passent en-dessous de troncs d’arbres couchés sur le sentier. Ils sont tellement excités. Impossible de les calmer… au grand dam de Damien et moi car nous aurions aimé apercevoir des animaux, mais avec tant de bruit, les quelques animaux que nous aurions pu voir ont certainement fui… sauf un colibri.

Assoiffés par l’envie de voir de nouvelles choses, nous partons visiter Antonina, une petite ville coloniale située en bord de mer. Comme d’habitude, nous nous arrêtons à l’office de tourisme afin d’avoir un maximum d’informations et comme trop souvent, ici au Brésil, ils n’ont pas grand chose à nous donner et la seule chose qu’ils savent dire est dans un portugais hyper rapide. Ne voient-ils donc pas que nous sommes des 'gringos'? Pourquoi ne ralentissent-ils jamais le débit de leur langage? Mais, comme nous dit Yann, nous avons toujours de la chance et nous finissons par trouver la plage. C’est une plage toute petite mais toute mignonne, avec ses petites barques amarrées en bord de mer, ses quelques palmiers et une jolie vue sur la baie.



N’ayant pas trouvé de camping dans les environs de ce petit village, nous retournons loger à la pousada Dona Siroba. De toute manière, nous devons repasser par Porto de Cima et Morretes pour quitter la région.