Quimili (Argentine) - 11/07/07 au 12/07/07
Mercredi 11 juillet 2007, c’est l’anniversaire de papa, bonpapy.
A Quimili, un trou perdu entre les champs de coton, se trouve une petite école : "la escuela San Fransisco de Asis". Baudouin et Véro nous en avaient parlé et nous avaient suggéré d’y faire un petit saut afin de saluer la sœur Anadélia et le père Eugenio à qui ils ont rendu visite il y a deux ans. Nous expliquons aux enfants que cela leur permettra peut-être de faire connaissance avec les enfants et de voir comment fonctionne une petite école de village en Amérique Latine.
Nous nous garons en face de la cour d’école. La cour est déserte car il n’y a pas de cours l’après-midi. Un villageois vient à notre rencontre et nous aide à chercher la "hermana". Elle est absente. Une autre villageoise nous rejoint et entreprend de téléphoner à sœur Anadélia. J’ai sœur Anadélia au bout du fil et je lui explique que nous sommes de la famille de Baudouin et Véro "de Bélgica". A ces mots, sa voix se remplit d’enthousiasme, elle me dit qu’elle est à cent kilomètres d’ici mais qu’elle arrive tout de suite pour nous accueillir. Une heure et demie plus tard, sa voiture apparaît et longe notre motorhome en klaxonnant. Les présentations sont accompagnées de grandes accolades. Quel accueil ! Sœur Anadélia nous explique qu’il a gelé la nuit dernière et qu’il est hors de question que nous dormions dehors cette nuit. Elle nous offre une chambre dans sa maison située à côté de l’école.
Vers dix-neuf heures nous l’accompagnons au village afin de suivre la messe célébrée par le père Eugenio. A la sortie de l’église le père vient à notre rencontre et nous invite à prendre l’apéritif chez lui. Sœur Anadélia lui explique que nous l’avons invité à partager notre repas dans Idéfix ce soir. Là-dessus père Eugenio nous invite plutôt à profiter d’une "parilla" chez lui. Nous acceptons l’invitation. Tout le monde met la main à la pâte. Les enfants suivent le père à la cave, lampe de poche en main, car il y a une panne de courant dans le village. Un peu plus tard, nous nous retrouvons tous à table autour d’un délicieux "chorizo caseiro" et d’une agréable bouteille de vin dans une ambiance accueillante et chaleureuse.
Après le repas, nous rejoignons nos chambres dans la maisonnette de sœur Anadélia. Il fait glacial et il n’y a pas de chauffage. La nuit dernière, le gel a fait sauter une canalisation. Il n’y a donc pas d’eau courante non plus. Sœur Anadélia nous propose une couverture supplémentaire, toute heureuse de pouvoir nous héberger chez elle.
Jeudi 12 juillet 2007, nous nous levons vers huit heures trente, il y a –1,5 C° dehors. Nous entendons les enfants arriver à l’école. Ils ne jouent pas sur la cour de récréation car il fait trop froid. Sœur Anadélia est fort sollicitée, soit par l’école, soit par les voisins. Elle essaie également de faire avancer la réparation de sa conduite d’eau. Une fois de plus, nous la voyons courir dans tous les sens. Elle nous a également invités à manger chez elle à midi. Elle allume déjà son feu pour la parilla à dix heures trente (elle nous explique qu’en Argentine il est de coutume de laisser cuire la viande pendant une heure et demie sur une grille fort élevée, au-dessus d’un petit feu). Je lui propose mon aide, mais elle refuse gentiment, je sens qu’elle est toute heureuse de recevoir du monde chez elle. Elle me dit avec un grand sourire : "Esta una fiesta ! ". Quel bonheur.
Lors de la récréation, nous proposons à Yann et à Pauline d’aller jouer avec les autres enfants mais ils sont trop intimidés et préfèrent faire de jolis dessins pour sœur Anadélia.
Lorsque l’école se termine à midi, un monsieur vient vers moi et offre deux médaillons de la Vierge Marie pour nos enfants. C’est incroyable, je suis réellement touchée par la gentillesse, par la spontanéité et par la générosité des personnes que nous avons la chance de rencontrer ici.
Sœur Anadélia vient nous chercher pour passer à table. Nous apportons le dessert (le gâteau au chocolat préparé la veille pour l’anniversaire de Damien) et une bouteille de vin. Nous mangeons ce midi la meilleure parilla depuis notre arrivée sur ce continent. La viande est absolument délicieuse. Nous passons un bon moment de convivialité.
Nous sommes jeudi, demain soir sœur Anadélia quitte Quimili pour deux semaines car ce sont les vacances scolaires. Nous pensons donc qu’il est plus sage de reprendre tout doucement la route. Yann est déçu, il aurait aimé rester plus longtemps. Essentiellement parce qu’il peut jouer au basket sur la cours de récréation mais je suis certaine qu’il a également senti cette chaleur humaine et cette générosité malgré que nous soyons dans une région très pauvre. Nous expliquons à Yann et Pauline que de nombreux enfants arrivent à l’école l’estomac vide. Sœur Anadélia et quelques mamans bénévoles cuisinent ou s’organisent pour essayer de donner au moins un repas par jour aux enfants. Ce n’est pas facile car le gouvernement ne donne que 0,60 pesos argentin par enfant et par jour.
Nous remercions sœur Anadélia maintes fois pour tout. Elle insiste pour que nous revenions chez elle dans quelques mois et nous dit en riant qu’elle nous téléphonera d’ici quelques semaines pour nous demander où nous restons. Quel sacré petit bout de femme!
Nous quittons cet endroit comme nous y sommes venus, par le chemin de terre, mais cette fois, les personnes que nous croisons nous saluent et nous disent au revoir.
Nous avons 170 kilomètres à faire pour rejoindre la route numéro 16 et mettre le cap sur Salta.
Malheureusement, la route est en si mauvais état, parsemée de trous profonds, alternant terre, cailloux et asphalte détérioré que nous mettons quatre heures pour en arriver à bout. C’est vers 19h30, dans le noir complet, que nous nous arrêtons à la première station service que nous rencontrons à Pampa de Los Guanacos.
A Quimili, un trou perdu entre les champs de coton, se trouve une petite école : "la escuela San Fransisco de Asis". Baudouin et Véro nous en avaient parlé et nous avaient suggéré d’y faire un petit saut afin de saluer la sœur Anadélia et le père Eugenio à qui ils ont rendu visite il y a deux ans. Nous expliquons aux enfants que cela leur permettra peut-être de faire connaissance avec les enfants et de voir comment fonctionne une petite école de village en Amérique Latine.
Nous nous garons en face de la cour d’école. La cour est déserte car il n’y a pas de cours l’après-midi. Un villageois vient à notre rencontre et nous aide à chercher la "hermana". Elle est absente. Une autre villageoise nous rejoint et entreprend de téléphoner à sœur Anadélia. J’ai sœur Anadélia au bout du fil et je lui explique que nous sommes de la famille de Baudouin et Véro "de Bélgica". A ces mots, sa voix se remplit d’enthousiasme, elle me dit qu’elle est à cent kilomètres d’ici mais qu’elle arrive tout de suite pour nous accueillir. Une heure et demie plus tard, sa voiture apparaît et longe notre motorhome en klaxonnant. Les présentations sont accompagnées de grandes accolades. Quel accueil ! Sœur Anadélia nous explique qu’il a gelé la nuit dernière et qu’il est hors de question que nous dormions dehors cette nuit. Elle nous offre une chambre dans sa maison située à côté de l’école.
Vers dix-neuf heures nous l’accompagnons au village afin de suivre la messe célébrée par le père Eugenio. A la sortie de l’église le père vient à notre rencontre et nous invite à prendre l’apéritif chez lui. Sœur Anadélia lui explique que nous l’avons invité à partager notre repas dans Idéfix ce soir. Là-dessus père Eugenio nous invite plutôt à profiter d’une "parilla" chez lui. Nous acceptons l’invitation. Tout le monde met la main à la pâte. Les enfants suivent le père à la cave, lampe de poche en main, car il y a une panne de courant dans le village. Un peu plus tard, nous nous retrouvons tous à table autour d’un délicieux "chorizo caseiro" et d’une agréable bouteille de vin dans une ambiance accueillante et chaleureuse.
Après le repas, nous rejoignons nos chambres dans la maisonnette de sœur Anadélia. Il fait glacial et il n’y a pas de chauffage. La nuit dernière, le gel a fait sauter une canalisation. Il n’y a donc pas d’eau courante non plus. Sœur Anadélia nous propose une couverture supplémentaire, toute heureuse de pouvoir nous héberger chez elle.
Jeudi 12 juillet 2007, nous nous levons vers huit heures trente, il y a –1,5 C° dehors. Nous entendons les enfants arriver à l’école. Ils ne jouent pas sur la cour de récréation car il fait trop froid. Sœur Anadélia est fort sollicitée, soit par l’école, soit par les voisins. Elle essaie également de faire avancer la réparation de sa conduite d’eau. Une fois de plus, nous la voyons courir dans tous les sens. Elle nous a également invités à manger chez elle à midi. Elle allume déjà son feu pour la parilla à dix heures trente (elle nous explique qu’en Argentine il est de coutume de laisser cuire la viande pendant une heure et demie sur une grille fort élevée, au-dessus d’un petit feu). Je lui propose mon aide, mais elle refuse gentiment, je sens qu’elle est toute heureuse de recevoir du monde chez elle. Elle me dit avec un grand sourire : "Esta una fiesta ! ". Quel bonheur.
Lors de la récréation, nous proposons à Yann et à Pauline d’aller jouer avec les autres enfants mais ils sont trop intimidés et préfèrent faire de jolis dessins pour sœur Anadélia.
Lorsque l’école se termine à midi, un monsieur vient vers moi et offre deux médaillons de la Vierge Marie pour nos enfants. C’est incroyable, je suis réellement touchée par la gentillesse, par la spontanéité et par la générosité des personnes que nous avons la chance de rencontrer ici.
Sœur Anadélia vient nous chercher pour passer à table. Nous apportons le dessert (le gâteau au chocolat préparé la veille pour l’anniversaire de Damien) et une bouteille de vin. Nous mangeons ce midi la meilleure parilla depuis notre arrivée sur ce continent. La viande est absolument délicieuse. Nous passons un bon moment de convivialité.
Nous sommes jeudi, demain soir sœur Anadélia quitte Quimili pour deux semaines car ce sont les vacances scolaires. Nous pensons donc qu’il est plus sage de reprendre tout doucement la route. Yann est déçu, il aurait aimé rester plus longtemps. Essentiellement parce qu’il peut jouer au basket sur la cours de récréation mais je suis certaine qu’il a également senti cette chaleur humaine et cette générosité malgré que nous soyons dans une région très pauvre. Nous expliquons à Yann et Pauline que de nombreux enfants arrivent à l’école l’estomac vide. Sœur Anadélia et quelques mamans bénévoles cuisinent ou s’organisent pour essayer de donner au moins un repas par jour aux enfants. Ce n’est pas facile car le gouvernement ne donne que 0,60 pesos argentin par enfant et par jour.
Nous remercions sœur Anadélia maintes fois pour tout. Elle insiste pour que nous revenions chez elle dans quelques mois et nous dit en riant qu’elle nous téléphonera d’ici quelques semaines pour nous demander où nous restons. Quel sacré petit bout de femme!
Nous quittons cet endroit comme nous y sommes venus, par le chemin de terre, mais cette fois, les personnes que nous croisons nous saluent et nous disent au revoir.
Nous avons 170 kilomètres à faire pour rejoindre la route numéro 16 et mettre le cap sur Salta.
Malheureusement, la route est en si mauvais état, parsemée de trous profonds, alternant terre, cailloux et asphalte détérioré que nous mettons quatre heures pour en arriver à bout. C’est vers 19h30, dans le noir complet, que nous nous arrêtons à la première station service que nous rencontrons à Pampa de Los Guanacos.