De La Rioja à Mendoza (Argentine) - 8/11/07 au 14/11/07
Jeudi 8 novembre 2007, avant de faire un saut de puce vers la frontière chilienne afin de renouveler notre visa pour l’Argentine, nous nous arrêtons dans la province de San Juan. Nous y visitons le Parc Provincial d’Ischigualasto. Le parc est situé dans une région désertique et est l’un des rares endroits au monde où l’on peut observer la géologie de l’ère du triasique (donc d’il y a 250 millions d’années), mise à nu par les mouvements de terrain dus au déplacement de la Cordillère des Andes.
Idéfix traverse le parc en suivant un convoi de véhicules. Un guide, assis dans le véhicule en tête de convoi, s’arrête par endroits afin de nous montrer des rochers aux formes spectaculaires ou des fossiles de plantes prisonnières de la roche. Des chercheurs ont déterré ici des dizaines de squelettes de dinosaures. Ces derniers, malheureusement pour nous, ont été envoyés dans les musées aux quatre coins du monde.
Après la visite du parc, nous nous rendons dans la province de La Rioja, vers le Parc National Talampaya. Ce parc, jumelé avec celui d’Ischigualasto a été classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco. Nous logeons à l’entrée du parc en attendant d’en faire la découverte demain matin. Un renard semble s’intéresser à nous et passe la soirée à nous observer.
Vendredi 9 novembre 2007, les photos des parois rouges du canyon de Talampaya nous avaient déjà impressionnés lorsque nous les avions aperçues dans un guide de voyage. Et nous n’avons pas été déçus de voir de nos propres yeux ces murs gigantesques de roche rouge qui s’élancent vers le ciel. D’un côté du canyon la roche taillée par le vent forme un édifice, surnommé "la cathédrale". Un peu plus loin, le vent a creusé un cylindre sur toute la hauteur de la falaise. Ce cylindre, à partir duquel nos voix font résonner un écho impressionnant est surnommé "la cheminée". Un condor est niché au-dessus de nous. Sur le chemin du retour nous surprenons un groupe de guanacos (sorte de lama qu’on peut observer dans cette partie de l’Argentine).
Ce soir, nous logeons à San Augustin de Valle Fertil. Drôle de nom pour un village situé dans une région si aride et dénuée du moindre champ ou verger.
Samedi 10 novembre 2007, avant de continuer notre route vers Mendoza, nous faisons une petite halte à Vallecito, à 60 kilomètres de San Juan. Nous y visitons le sanctuaire de la "Difunta Correa".
L’histoire raconte que cette femme, portant son bébé dans les bras, était partie à la recherche de son mari pendant que le pays était en guerre. Sa quête fut longue et difficile et Correa finit par mourir de faim. Lorsqu’on trouva son corps quelques jours plus tard, on cria au miracle parce que le bébé était toujours en vie, tétant au sein de sa maman défunte. Depuis, les argentins vouent un véritable culte à la défunte Correa. Un sanctuaire a été érigé à l’endroit où Correa fut retrouvée et celui-ci est devenu un important lieu de pèlerinage. Les argentins viennent y confier leur destin à la Difunta Correa. Ainsi, ils lui demandent la protection de leur famille, de leur maison, de leur voiture, etc… Pour ce faire ils lui offrent des maquettes de leur maison, des plaques de voiture, des pots d’échappement, des trophées de championnats de football et des photos de famille, pour ne citer que quelques exemples. Tous ces objets sont entreposés au sanctuaire et plusieurs chapelles supplémentaires ont dû y être construites afin de contenir toutes ces merveilles qui continuent de s’accumuler. L’une de ces chapelles sert d’étalage à des centaines de robes de mariée. Par-ci par-là, un vieux plâtre pend aux murs, accompagné d’une petite inscription qui remercie la défunte Correa pour la guérison d’une jambe cassée.
Nous rencontrons d’ailleurs fréquemment des petites chapelles, dressées aux bords des routes argentines en l’honneur de la défunte Correa. Les chapelles sont parfois cachées derrière d’énormes monticules de bouteilles en plastique, remplies d’eau. Celles-ci ont été déposées par des adorateurs, afin d’assouvir la soif de la défunte Correa dans l’au-delà.
Il existe un autre personnage auquel les argentins vouent un culte similaire. Il s’agit de "Gauchito Gil", dont nous vous parlerons sans doute une autre fois.
Dimanche 11 novembre 2007, nous passons notre dimanche sur un terrain de camping dans la ville de Mendoza. Ainsi nous profitons du soleil et nous nous amusons à observer les argentins qui préparent leurs barbecues en famille autour de nous. Nous attendons la tombée de la nuit et le retrait des argentins pour en faire de même. Nous mettons la musique à tue-tête et dansons avec les enfants.
Lundi 12 novembre 2007, le bus nous dépose dans le centre-ville. La ville de Mendoza est la quatrième plus grande ville d’Argentine et n’est certainement pas la moins agréable. Nous flânons dans les rues piétonnes et sur les petites places fleuries de la ville. La Plaza España est recouverte d’un dallage décoré de dessins de bateaux et de poissons. Une fresque rend hommage à Christophe Colomb, l’homme qui a découvert l’Amérique sans se douter qu’il serait à l’origine d’une invasion cruelle et dévastatrice de ce continent où différents peuples et cultures étaient déjà bien ancrés.
Mardi 13 novembre 2007, la province de Mendoza étant à l’Argentine ce que la région de Bordeaux est à la France, nous ne pouvions omettre de rendre une petite visite à l’une des "bodegas" situées dans le quartier Maipu, à l’est de la ville. Nous choisissons de nous rendre à la "Bodega La Rural" parce qu’en plus d’offrir une visite guidée de ses chais, cette bodega présente également un petit musée du vin.
La bodega possède 250 hectares de vignes. Les pieds de vigne sont aménagés de telle façon que leurs feuillages se rejoignent pour faire comme un petit toît, protégeant les grappes du soleil éclatant. Les sommets enneigés de la Cordillère des Andes, dominant les étendues de terres et de vignes, forment un tableau haut en couleurs et de profondeur. Et le vin … n’est pas mauvais.
Mercredi 14 novembre 2007, nous revoilà dans la montagne. Le poste de frontière entre l’Argentine et le Chili se trouve sur la Cordillère des Andes, à hauteur du col appelé "Paso de San Fransisco". Cette route transfrontalière est depuis longtemps jonchée d’une voie ferrée, dont nous entrevoyons les vestiges tout au long de notre ascension. A l’époque, il fallait passer à une altitude de 4000 mètres, au pied de la statue du "Christ Rédempteur", afin de passer de l’autre côté. Aujourd’hui, il suffit de traverser la montagne, à 3000 mètres d’altitude, grâce au tunnel de 3 kilomètres de long qui a été aménagé par les deux pays.
Nous remplissons les formalités à la douane. A la sortie du poste de douane nous avançons de dix mètres, puis faisons demi-tour et, quelques kilomètres plus loin, remplissons les formalités pour rentrer en Argentine. Ainsi, notre visa argentin est prolongé de trois mois.
Sur la route descendante, nous nous arrêtons au Parc Provincial Aconcagua. Nous y faisons une petite promenade. La vue sur le Cerro Aconcagua, la montagne la plus haute du monde après celles de l’Himalaya, est splendide. Nous marquons un autre arrêt à hauteur du "Pont de l’inca", un pont de sel qui s’est formé au-dessus du Rio Aconcagua, grâce à l’évaporation de l’eau chargée de sel et de souffre. Ce seraient des incas qui auraient intentionnellement canalisé l’eau vers cet endroit afin d’y créer ce pont "naturel".
En fin d’après-midi, nous nous posons à Uspallata, l’endroit d’où nous étions parti ce matin. Cet aller-retour nous a fait découvrir une jolie route et des nouveaux sites insolites. Nous sommes ravis de notre journée, utile et agréable.
Idéfix traverse le parc en suivant un convoi de véhicules. Un guide, assis dans le véhicule en tête de convoi, s’arrête par endroits afin de nous montrer des rochers aux formes spectaculaires ou des fossiles de plantes prisonnières de la roche. Des chercheurs ont déterré ici des dizaines de squelettes de dinosaures. Ces derniers, malheureusement pour nous, ont été envoyés dans les musées aux quatre coins du monde.
Après la visite du parc, nous nous rendons dans la province de La Rioja, vers le Parc National Talampaya. Ce parc, jumelé avec celui d’Ischigualasto a été classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco. Nous logeons à l’entrée du parc en attendant d’en faire la découverte demain matin. Un renard semble s’intéresser à nous et passe la soirée à nous observer.
Vendredi 9 novembre 2007, les photos des parois rouges du canyon de Talampaya nous avaient déjà impressionnés lorsque nous les avions aperçues dans un guide de voyage. Et nous n’avons pas été déçus de voir de nos propres yeux ces murs gigantesques de roche rouge qui s’élancent vers le ciel. D’un côté du canyon la roche taillée par le vent forme un édifice, surnommé "la cathédrale". Un peu plus loin, le vent a creusé un cylindre sur toute la hauteur de la falaise. Ce cylindre, à partir duquel nos voix font résonner un écho impressionnant est surnommé "la cheminée". Un condor est niché au-dessus de nous. Sur le chemin du retour nous surprenons un groupe de guanacos (sorte de lama qu’on peut observer dans cette partie de l’Argentine).
Ce soir, nous logeons à San Augustin de Valle Fertil. Drôle de nom pour un village situé dans une région si aride et dénuée du moindre champ ou verger.
Samedi 10 novembre 2007, avant de continuer notre route vers Mendoza, nous faisons une petite halte à Vallecito, à 60 kilomètres de San Juan. Nous y visitons le sanctuaire de la "Difunta Correa".
L’histoire raconte que cette femme, portant son bébé dans les bras, était partie à la recherche de son mari pendant que le pays était en guerre. Sa quête fut longue et difficile et Correa finit par mourir de faim. Lorsqu’on trouva son corps quelques jours plus tard, on cria au miracle parce que le bébé était toujours en vie, tétant au sein de sa maman défunte. Depuis, les argentins vouent un véritable culte à la défunte Correa. Un sanctuaire a été érigé à l’endroit où Correa fut retrouvée et celui-ci est devenu un important lieu de pèlerinage. Les argentins viennent y confier leur destin à la Difunta Correa. Ainsi, ils lui demandent la protection de leur famille, de leur maison, de leur voiture, etc… Pour ce faire ils lui offrent des maquettes de leur maison, des plaques de voiture, des pots d’échappement, des trophées de championnats de football et des photos de famille, pour ne citer que quelques exemples. Tous ces objets sont entreposés au sanctuaire et plusieurs chapelles supplémentaires ont dû y être construites afin de contenir toutes ces merveilles qui continuent de s’accumuler. L’une de ces chapelles sert d’étalage à des centaines de robes de mariée. Par-ci par-là, un vieux plâtre pend aux murs, accompagné d’une petite inscription qui remercie la défunte Correa pour la guérison d’une jambe cassée.
Nous rencontrons d’ailleurs fréquemment des petites chapelles, dressées aux bords des routes argentines en l’honneur de la défunte Correa. Les chapelles sont parfois cachées derrière d’énormes monticules de bouteilles en plastique, remplies d’eau. Celles-ci ont été déposées par des adorateurs, afin d’assouvir la soif de la défunte Correa dans l’au-delà.
Il existe un autre personnage auquel les argentins vouent un culte similaire. Il s’agit de "Gauchito Gil", dont nous vous parlerons sans doute une autre fois.
Dimanche 11 novembre 2007, nous passons notre dimanche sur un terrain de camping dans la ville de Mendoza. Ainsi nous profitons du soleil et nous nous amusons à observer les argentins qui préparent leurs barbecues en famille autour de nous. Nous attendons la tombée de la nuit et le retrait des argentins pour en faire de même. Nous mettons la musique à tue-tête et dansons avec les enfants.
Lundi 12 novembre 2007, le bus nous dépose dans le centre-ville. La ville de Mendoza est la quatrième plus grande ville d’Argentine et n’est certainement pas la moins agréable. Nous flânons dans les rues piétonnes et sur les petites places fleuries de la ville. La Plaza España est recouverte d’un dallage décoré de dessins de bateaux et de poissons. Une fresque rend hommage à Christophe Colomb, l’homme qui a découvert l’Amérique sans se douter qu’il serait à l’origine d’une invasion cruelle et dévastatrice de ce continent où différents peuples et cultures étaient déjà bien ancrés.
Mardi 13 novembre 2007, la province de Mendoza étant à l’Argentine ce que la région de Bordeaux est à la France, nous ne pouvions omettre de rendre une petite visite à l’une des "bodegas" situées dans le quartier Maipu, à l’est de la ville. Nous choisissons de nous rendre à la "Bodega La Rural" parce qu’en plus d’offrir une visite guidée de ses chais, cette bodega présente également un petit musée du vin.
La bodega possède 250 hectares de vignes. Les pieds de vigne sont aménagés de telle façon que leurs feuillages se rejoignent pour faire comme un petit toît, protégeant les grappes du soleil éclatant. Les sommets enneigés de la Cordillère des Andes, dominant les étendues de terres et de vignes, forment un tableau haut en couleurs et de profondeur. Et le vin … n’est pas mauvais.
Mercredi 14 novembre 2007, nous revoilà dans la montagne. Le poste de frontière entre l’Argentine et le Chili se trouve sur la Cordillère des Andes, à hauteur du col appelé "Paso de San Fransisco". Cette route transfrontalière est depuis longtemps jonchée d’une voie ferrée, dont nous entrevoyons les vestiges tout au long de notre ascension. A l’époque, il fallait passer à une altitude de 4000 mètres, au pied de la statue du "Christ Rédempteur", afin de passer de l’autre côté. Aujourd’hui, il suffit de traverser la montagne, à 3000 mètres d’altitude, grâce au tunnel de 3 kilomètres de long qui a été aménagé par les deux pays.
Nous remplissons les formalités à la douane. A la sortie du poste de douane nous avançons de dix mètres, puis faisons demi-tour et, quelques kilomètres plus loin, remplissons les formalités pour rentrer en Argentine. Ainsi, notre visa argentin est prolongé de trois mois.
Sur la route descendante, nous nous arrêtons au Parc Provincial Aconcagua. Nous y faisons une petite promenade. La vue sur le Cerro Aconcagua, la montagne la plus haute du monde après celles de l’Himalaya, est splendide. Nous marquons un autre arrêt à hauteur du "Pont de l’inca", un pont de sel qui s’est formé au-dessus du Rio Aconcagua, grâce à l’évaporation de l’eau chargée de sel et de souffre. Ce seraient des incas qui auraient intentionnellement canalisé l’eau vers cet endroit afin d’y créer ce pont "naturel".
En fin d’après-midi, nous nous posons à Uspallata, l’endroit d’où nous étions parti ce matin. Cet aller-retour nous a fait découvrir une jolie route et des nouveaux sites insolites. Nous sommes ravis de notre journée, utile et agréable.