Torres del Paine (Chili) - 7/1/08 au 15/1/08

Du lundi 7 janvier au mercredi 9 janvier 2008, nous partons faire un petit tour d’exploration dans la zone franche de Punta Arenas. Même si les prix n’y sont pas forcément intéressants, on y trouve réunis un tas de produits qu’on ne trouve pas partout en Amérique Latine. Nous y achetons un disque dur pour les sauvegardes de nos photos, un couteau suisse et des cannes à pêche pour les enfants. Nous passons la nuit garés le long d’un trottoir dans un quartier résidentiel. Nous avons demandé la permission à l’un des habitants qui n’y voyait pas d’inconvénients.


Nous passons plusieurs heures dans la zone portuaire de la ville. Nous y rendons visite à différentes agences maritimes afin de dénicher une compagnie de cargo qui puisse assurer le transport d’Idéfix vers l’Australie. Tous les départs pour l’Australie se font depuis Santiago (Valparaiso), mais les agences travaillent sur plusieurs ports. Alors nous profitons de notre passage par Punta Arenas pour faire connaissance avec les agences, qui de toutes façons ne répondent quasi jamais lorsqu’on les contacte par e-mail. Deux de ces agences travaillent avec l’Australie et nous promettent une réponse rapide … par e-mail.

Les "sélénites" aussi sont de passage à Punta Arenas. Ils sont suivis de Laurent, Delphine et leurs enfants, voyageant également en camping-car. Ils se joignent à nous dans notre quartier résidentiel pour y passer la nuit. Nous voilà à trois camping-cars le long du trottoir dans cette rue bordée de jolies petites maisons. Les habitants semblent néanmoins s’amuser de notre présence.

Jeudi 10 janvier 2008, la dernière ville, du moins lorsque nous venons de sud, avant d’atteindre le Parc National Torres del Paine, est Puerto Natales. C’est une ville très basique, toutes les maisons se ressemblent, la plupart sont construites en bois et elles ont toutes, comme dans de nombreuses villes patagoniennes, un toit rouge, vert ou bleu. Vue de haut, c’est une ville très colorée. Nous ne passons qu’une demie journée ici, le temps d’y trouver une bonne carte de la région et du Parc National Torres del Paine et d’y faire quelques réserves de nourriture et de boisson.



Vendredi 11 janvier 2008, remontant depuis Puerto Natales, nous nous arrêtons à hauteur de la "Cueva del Milodón". Nous attendons que les français nous rejoignent, puis nous partons ensemble visiter la fameuse grotte. C’est dans cette énorme grotte que l’on a découvert les restes d’un "paresseux", animal préhistorique qui a disparu depuis l’âge de glace. Les six enfants marchent devant et sont tout excités d’explorer une grotte où ont vécu toutes sortes de bêtes préhistoriques. Il faut dire qu’avec le bruit qu’ils font, même les animaux résidant actuellement dans la grotte ne sont pas à l’abri d’un danger d’extinction immédiate.

Nous, les parents, peu impressionnés par la visite, décidons de continuer notre route vers le Parc National Torres del Paine ce soir même. Il est dommage, cependant, que la nuit tombe, car la route qui mène ver l’entrée sud du parc doit être de toute beauté en plein jour. Elle longe quelques lacs à l’eau bleu azur et offre quelques points de vue sur les glaciers et sur les pics rocheux du parc. Nous entrons dans le parc vers minuit et garons nos trois camping-cars sur le parking d’un hôtel près du Lago Grey.



Samedi 12 janvier 2008. "Voilà les enfants, ce qu’est un glacier!" Du bord du Lago Grey nous voyons le glacier Grey s’agripper à la roche. Sur le lac, quelques blocs de glace, qui ont lâché prise, flottent en s’éloignant. Depuis notre mirador, le glacier paraît un peu loin. De plus, le ciel nuageux n’améliore pas la visibilité. Néanmoins, la promenade est agréable et elle nous offre un petit avant-goût des glaciers avant que nous n’allions visiter ceux d’Argentine.



L’après-midi, l’apparition de la pluie vient perturber nos plans et notre bonne humeur. Les parents restent dans le camping-car et profitent de la connexion Wifi de l’hôtel, alors que les enfants se fabriquent des camps dans les bosquets.

Dimanche 13 janvier 2008, le Parc National Torres del Paine, classé Réserve de la biosphère par l’Unesco en 1978, serait l’un des plus beaux parcs du Chili. Probablement parce que les paysages sont très variés, il y a de la steppe, des forêts, des montagnes, des lacs et des glaciers. Le nom du parc provient des trois montagnes élancées qui se trouvent côte à côte. Il y a également les trois "Cuernos del Paine" (cornes du Paine).



Lors de la promenade, à partir de la guarderia du Lago Pehoe, Damien ne cesse d’essayer de trouver les trois tours. Mais tout au long de la journée, nous serons surplombés par les trois cornes. Cette promenade est superbe, elle nous mène d’une belle cascade à un passage culminant où le vent souffle si fort que le temps d’un instant, en ouvrant ses bras, on peut rêver d’être un condor et imaginer de se laisser emporter par le vent. Mais rapidement les cris de joie des enfants nous ramènent à la réalité.
Le soleil brille et nous permet d’apprécier à sa juste valeur ce superbe endroit, ces magnifiques paysages, le vert des arbustes, le jaune de leurs fleurs, le bleu du lac et du ciel, le blanc étincelant de la neige posée sur une roche grise. Les montagnes ne sont pas très hautes (maximum 2900 mètres) mais leurs formes les rendent tout simplement majestueuses. On s’y sent tout petit mais très heureux.



Lundi 14 janvier 2008, la piste qui nous mène du Lago Pehoe à l’entrée Laguna Amarga est belle, mais sans plus. Accompagnés de deux autostoppeurs chiliens nous profitons néanmoins de cette route. Au détour d’un virage, nous apercevons un lac et, oh surprise, deux condors viennent embellir le décor. Ce sont les premiers que nous pouvons observer de si près. Les enfants ont le nez scotché à la fenêtre et expriment leur joie par des "Waw ! ".

Arrivés à la guarderia, nous demandons s’il est possible de remplir nos réservoirs d’eau. Le gardien refuse en disant que le robinet ne fonctionne pas bien. La fille chilienne, que nous avons prise en autostop, part chez le gardien munie de son meilleur espagnol et de son plus beau sourire. Surprise, elle obtient la permission de prendre de l’eau…
En fin d’après-midi, les deux camping-cars français nous rejoignent à notre emplacement le long de la rivière. Mais ils vont continuer leur route vers la Laguna Amarga.

Les enfants, comme d’habitude, jouent au bord de l’eau et Damien se régale avec l’appareil photo car nous voyons enfin les "Tres Torres".



Mardi 15 janvier 2008, ciel dégagé. Les trois tours du Paine s’affichent sur une toile bleu clair. Il n’y a pas un nuage à l’horizon. Notre petite famille traverse le pont étroit à pied et part en randonnée. Les vues sur les pics ensoleillés défilent inlassablement. La nature est fort différente des autres endroits, c’est plus aride, moins vert et le sol est couvert de nombreuses branches mortes.
Pauline est en pleine forme. Yann est un peu grognon car il n’y a pas de rochers à escalader sur ce sentier. Néanmoins, les enfants marchent bien.



Vers 16 heures, nous levons le camp et quittons le Parc National pour passer la nuit à seulement 3 kilomètres d’ici, au bord de la Laguna Amarga. Les enfants y retrouvent leurs amis, Océane, Timothée, Romane et Sam.
L’endroit est une fois de plus joli et calme. Notre présence ne semble nullement déranger les guanacos et les nandous qui vivent ici.