Carretera Austral (Chili) - 05/02/08 au 23/02/08



D’est en ouest

Mardi 5 février 2008, nous parcourons la pampa argentine d’est en ouest. Nous quittons la mer, traversons des milliers d’hectares de terrains d’extraction de pétrole et arrivons à Los Antiguos. C’est une petite ville frontalière, située au pied de la Cordillère des Andes et face au lac Buenos Aires.

En cours de route, une image nous a marqués. Celle d’un portail d’estancia, barrière fermée, derrière laquelle une piste s’étire vers l’horizon. A côté du portail, un écriteau indique : "Estancia El Desierto, 49 km". Est-il encore possible de s’imaginer ou de concevoir l’incroyable étendue d’une telle estancia ? Et encore, celle-ci n’en est qu’une parmi tant d’autres dans ce pays où les vendeurs de fil barbelé doivent être richissimes.

Aux portes de la carretera

Mercredi 6 février 2008, nous voilà aux portes de la Carretera Austral, route dite mythique de par son histoire, route dite difficile de par son état non goudronné, et route dite magnifique, tout simplement de par les paysages et les villages chiliens qu’elle traverse.

Au passage en douane à hauteur de Chile Chico, l’on nous confisque notre poivre en grains (belge) lors du contrôle sanitaire. En voilà une drôle d’idée ! Sophie et moi maugréons encore concernant la perte du poivre, alors qu’à la sortie du village nous est offert un petit avant-goût de la suite de notre journée, qui s’avérera pour le moins "pimentée".





La piste qui permet de longer le Lac Général Carrera est fermée à cause de travaux d’entretien. La piste s’ouvrira dans une demi-heure. Nous avons donc le temps de constater que la piste monte en pente raide et que le revêtement a l’air très meuble. Le panneau de circulation qui annonce la pente ne laisse pas d’équivoque. La petite voiture qui est dessinée dessus en guise d’icône a les phares pointés vers le ciel. Un dernier camion vient aplatir la piste, puis nous laisse passer. Je me cramponne au volant et à la pédale de gaz et je démarre. Heureusement, Idéfix monte sans problème.



Ainsi, nous entrons dans un nouveau décor. Le paysage est vert et boisé. Nous nous approchons de la rive du lac Général Carrera. Derrière ses eaux d’un bleu profond s’étendent des montagnes enneigées sur toute la largeur du lac. La piste est cahoteuse. Nous passons au dessus d’un petit ruisseau. Là, je suis surpris par l’importance de le montée qui surgit devant nous. La piste est mauvaise et escarpée. Idéfix n’a pas assez d’élan et patine tout en haut de la côte. Il n’y a rien d’autre à faire que de redescendre en marche arrière et de faire une deuxième tentative …
La troisième est la bonne. Lancé à toute allure, secoué dans tous les sens et faisant voler poussière et cailloux, Idéfix vainc la pente. Voilà les chauffeurs prévenus de la marche à suivre pour les prochaines montées.



Les prochaines montées sont nombreuses, mais la machine est rodée. Le seul ennui, à devoir arpenter les côtes à vive allure, est qu’il n’est pas question de ralentir sur les bosses de la tôle ondulée. Elles cassent la vitesse, mais surtout, elles secouent Idéfix comme un prunier. Et lorsqu’il s’agit de réitérer la manœuvre le long d’une corniche avec le lac dans le contrebas, autant dire qu’il n’est plus tellement question d’admirer le paysage. Sophie m’encourage et me guide, mais elle n’en mène pas large. Elle s’agrippe au siège et évite de regarder vers le bas.

Heureusement que la route descend aussi de temps en temps. Il est 19 heures. Nous nous arrêtons à Puerto Guadal, au bord du lac. Les enfants pêchent alors que maman et papa évacuent les émotions de la journée en discutant avec Yann et Géraldine qui nous ont rejoints.



Décors exotiques

Jeudi, 7 février 2008, en route vers Puerto Rio Tranquilo. La piste nous parait nettement moins difficile que hier. Pour la simple et bonne raison que les montées sont moins raides et moins longues.

A Puerto Rio Tranquilo nous embarquons sur un bateau pour aller voir "La Capilla de Marmol" (la chapelle de marbre). Ce matin, le ciel était gris mais maintenant les nuages nous ont quittés. Grâce au soleil étincelant la couleur bleue émeraude de l’eau du lac nous fascine. Le bateau s’approche petit à petit des roches. Nous apercevons des creux, des petites grottes façonnées au fil des années par l’eau. Quelle surprise lorsque le capitaine nous emmène dans l’une d’elles. La grotte est si petite que sa manœuvre est millimétrée. Les cavités sont toutes voûtées de marbre, et présentent d’étonnantes courbes et reliefs comme si les parois avaient été ciselées au burin par des mains expertes. Nous ne pouvons nous lever au risque de heurter la roche. Mais nous pouvons la toucher. Elle est lisse, douce et belle.



La balade se termine par la visite de la "chapelle". En réalité c’est un immense bloc de roche au milieu de l’eau. L’érosion a fait qu’il ne tient plus que sur quelques "colonnes" et entre elles, la roche forme de jolies voûtes.



Après cette belle découverte nous retournons au village. Celui-ci compte au maximum dix rues et se trouve loin de toute grande ville. Les petits magasins sont approvisionnés en début de semaine. En fin de semaine nous n’y trouvons qu’un peu de fromage et quelques tomates.



C’est à 16 kilomètres plus au nord que nous trouvons un endroit où loger. Une nuit passée sur le terrain de ce fermier nous permet de nous rendre compte de la vie quotidienne des patagons de cette région. Tout est dans la simplicité. Les maisons sont toutes semblables. Les murs sont construits de lattes ou de tuiles en bois et le toit n’est qu’une tôle. C’est toujours le vieux chaudron placé au milieu de la pièce centrale qui chauffe toute la maison. Les habitants de cette maison ne bénéficient des avantages de l’électricité que depuis 2001.



Brume tropicale

Vendredi 8 février 2008, si la végétation dans cette partie du Chili est aussi exubérante, ce n’est certainement pas parce qu’il y fait sec. Aujourd’hui, nous en avons la démonstration. Le ciel est chargé de nuages gris. Les premières gouttes de pluie viennent s’écraser sur le pare-brise d’Idéfix. La piste est bonne, mais un peu lourde. La végétation nous paraît plus "exotique" que les jours précédents. La route est bordée de plantes de bambou, de fougères et de grosses "rhubarbes" aux feuilles énormes.



La brume reste suspendue entre les collines et offre au paysage une allure de forêt humide et tropicale. Dans cette verdure impénétrable surgissent des petites maisons isolées. Par-ci par-là, un enclos vide nous rappelle que nous sommes en Patagonie chilienne, pays du gaucho et du "peón" (meneur de bétail), où l’homme vit avec ses chevaux et son bétail sur ces terres immenses.

Maintenant, nous longeons le Rio Ibanez. Ses rives sont bordées d’arbres morts. L’apparence fantomatique des ces lieux est due aux retombées de cendres suite à l’irruption du volcan Hudson en 1991.



Au fur et à mesure que nous nous approchons de la ville de Coihaique, les petits enclos se transforment en prairies, les potagers en champs de blé, les petites baraques en bois en grandes baraques en bois. Et la piste de terre et de cailloux en asphalte. L’asphalte est plus roulant, mais nous sommes d’accord pour dire que la Carretera a tout de même nettement plus de charme en version "ripio". Tout au long de la route, nous avons ressenti cette intense sensation de liberté de pouvoir voyager à notre rythme, notre maison sur le dos, dans un endroit aussi magique et nous nous avouons en avoir frissonné de bonheur.



Rodéo

Dimanche 10 février 2008, c’est le dernier jour de la "Semana del Pionero" à Coihaique. Nous nous rendons à un endroit, une prairie située bien en dehors de la ville, pour assister à un rodéo chilien, ici appelé "Jineteadas". Ne voulant rien rater du spectacle, nous arrivons sur place à onze heures du matin. Bizarrement, l’endroit est désert. Lorsqu’un homme apparaît et s’approche de nous pour nous laisser entrer dans la prairie, nous commençons à comprendre. A voir sa démarche et ses yeux explosés, cet homme a dû passer toute la nuit à faire du rodéo sur le comptoir du saloon.



Notre idée se confirme et la scène devient de plus en plus fascinante au fur et à mesure que les personnages y font leur entrée. Nous observons un homme, habillé d’un chapeau et de grandes bottes noires équipées d’éperons. Il peine à seller son cheval. Une fois arrivé au bout de son effort, il tire son cheval par le mors et l’attache à une poutre avant de rentrer dans la baraque qui fait office de bar.



La baraque est construite sur le sol poussiéreux. Notre homme rejoint trois de ses copains attablés au fond du saloon et commande une bouteille de vin blanc pour se rafraîchir les idées.

Les vêtements et accessoires que ces hommes portent sont ceux qu’ils utilisent tous les jours. Il n’y a pas de tenue folklorique. Leurs bottes, leurs éperons, leurs bérets, leurs couteaux et leurs lassos sont vrais. Petit à petit, d’autres hommes émergent. Leurs traits, déjà très typés, sont tirés. Nous sommes les seuls touristes sur la prairie. Apparemment, nous sommes surtout arrivés trop tôt.



Ce n’est que vers quinze heures qu’une masse de locaux arrive et que les pick-up s’agglutinent autour de l’arène. On lâche la première vachette pour échauffer et dégriser les lanceurs de lasso qui tentent en vain d’attraper la vache par les pattes.



Un animateur, sans doute le comique du village, monte sur une estrade et s’empare du micro. Il lance les hostilités. Depuis l’enclos à vaches, on lui fait signe que la première monture est prête. C’est parti ! La vachette est lancée dans l’arène. L’homme cramponné sur son dos se maintient tant bien que mal. Il tient … 3 secondes.



Les prochains candidats sont plus doués. Le vainqueur a tenu 12 secondes et remporte la coquette somme de 100.000 Pesos chiliens (c'est-à-dire 140 Euros). Entre temps, l’homme qui nous a accueilli ce matin se faufile dans le public et tente de vendre des tickets de tombola. Il pointe son doigt vers le gros lot : une vachette affublée d’un gros nœud rouge.



Nous pourrions passer des heures à admirer la scène. Le temps d’une journée, nous avons l’impression d’être entrés dans un monde parallèle. Il fait chaud. Les sabots et les bottes soulèvent beaucoup de poussière. Le frigo du saloon reste la plupart du temps ouvert et la bière n’est donc pas très fraîche. En fin d’après-midi, ce sont des chevaux sauvages auxquels les hommes doivent tenir tête. Entre temps, les feux des "asadores" (barbecues) sont allumés et le saloon est préparé pour la fête de ce soir.



Nous décidons de rentrer. Les enfants ont de la poussière jusque dans les oreilles. Un homme nous autorise à monter à l’arrière de son vieux pick-up et nous emmène à Coihaique où une bonne douche et une bière fraîche nous attendent.



Les images hautes en couleurs de cette journée ne cessent de défiler encore dans nos têtes comme un film sans fin.



La vis mystérieuse

Lundi 11 février 2008, nous décidons de faire une petite inspection rudimentaire du véhicule avant de reprendre la piste en direction de Chaitén. "Tiens, qu’est-ce que c’est que ça? " Je passe le bras entre le moteur et la plaque de protection fixée sous le châssis et j’en ressors un objet. Une vis! Elle semble provenir du bloc moteur d’Idéfix. Ca alors!

Une fois la vis remise en place, nous nous disons que dorénavant nous ferons nos petites inspections plus fréquemment.

"Ah, la piste … "

(Ecoutez au moins jusqu’au passage du pont)


Mercredi 13 février 2008, le bruit des gouttes de pluie tombant sur le toit d’Idéfix nous réveille. Il pleut des cordes. Cela ajoute du suspens à nos questions concernant l’état de la piste. Un panneau nous informe qu’une partie de la route est fermée entre 10 heures et 14 heures pour cause de travaux.

Après une heure de piste, Idéfix s’engouffre à nouveau dans une forêt primaire. Nous sommes dans le Parc National Queulat. La pluie n’enlève rien au charme de la découverte des paysages, bien au contraire. La forêt est dense, belle, impressionnante, les cascades sont grandes, petites et jolies. Pour décrire les odeurs je devrais être l’auteur du livre "Le Parfum", tellement elles sont douces, agréables, surprenantes. Au-delà de cette beauté trône une chose étonnante, inattendue, un glacier, le Ventisquero Colgante.



La piste devient de plus en plus sinueuse, étroite et boueuse. Nous sommes dans la partie des travaux. Pendant quelques kilomètres nous fixons nos yeux uniquement sur la piste. "Waw, Idéfix peut même faire du cross !" De temps à autre nous avons le temps de souffler lorsqu’une dame, travaillant pour les travaux publics, nous brandit un rond rouge perché sur une tige de bambou en guise de Stop.

Même si, de temps en temps, faire de la piste sur plusieurs centaines de kilomètres nous énerve, nous osons espérer que l’Etat chilien ne goudronnera pas cette partie de la Carretera Austral. Cela enlèverait une grande partie du charme et de l’authenticité de cette région. Malheureusement, certains industriels et hommes d’Etat préfèrent admirer leur portefeuille que la richesse naturelle de leur pays. Nous croisons des manifestants. Ils essaient de lutter contre l’implantation d’une usine. Le but de cette dernière est d’y installer des barrages afin d’obtenir de l’électricité bon marché. Les barrages et les déchets de l’usine risquent de faire de gros dégâts dans ce petit bout de paradis. Partout est affiché le slogan "Patagonia chilena sin represas ! " (Patagonie chilienne sans barrages).



En fin de journée nous arrivons au village de Puyuhuapi. Tout est calme, des pêcheurs rentrent de leur journée de pêche, il pleut toujours. Tout est en bois, les maisons, les chapelles, les arrêts de bus, les magasins, etc. Nous nous garons près d’un petit square, au bord de l’eau. Quelques hommes s’abritent de la pluie. Nous pensons qu’ils attendent le bus, mais finalement, nous nous rendons compte qu’ils font tout simplement causette sur la place du village. Elle ne fait que 10 m² et apparemment nous sommes garés dessus.

Mer ou lac ?

Jeudi 14 février 2008, surprise au réveil. Hier soir, nous admirions les petits bateaux de pêche qui flottaient dans la baie. Ce matin, ils sont couchés sur le sable. Nous nous regardons d’un air interrogatif : "Le niveau de l’eau a baissé. Serions-nous face à la mer ? " Eh, oui, à force de traverser plaines et forêts, de longer lacs et rivières, de contempler cascades et glaciers, nous en perdons un peu nos repères et avons complètement oublié que nous longeons le Pacifique depuis plus d’une semaine.

Notre dernier arrêt avant Chaitén est à Puerto Cardenas. Nous nous y garons sur la jetée. A côté de nous est amarré un vieux bateau. Même les enfants se demandent s’il peut encore naviguer. Mais quelle surprise lorsque nous voyons des vaches dans sa calle. Apparemment, certains fermiers préfèrent toujours effectuer le transport de leur bétail à l’ancienne, c’est-à-dire, tel ils le faisaient avant la construction de la Carretera Austral, par la voie de l’eau. Ce soir nous dormons au bord d’un… oui, d’un lac.



Un petit bout de paradis

Vendredi 15 février 2008, Chaitén signifie pour nous la fin de notre aventure sur la Carretera Austral, enfin presque. Au nord de cette ville se trouve le Parc Pumalin que nous ne souhaitons rater sous aucun prétexte. Mais avant cela, nous allons offrir quelques jours de repos à notre véhicule. Rien de tel qu’un bel emplacement au bord de l’Océan Pacifique. Nous nous y sommes à peine posés que mon regard remarque un mouvement inattendu dans les vagues… des dauphins ! Ah, que la vie est belle !



Lundi 18 février 2008, du sable, des rochers, des dauphins, l’Océan Pacifique, ces quelques mots résument notre nouveau bivouac. Les enfants jouent aux Power Rangers et aux Cités d’Or sur les rochers. Les adultes bavardent, discutent, écrivent et scrutent l’horizon à la recherche des dauphins. Dès que ces derniers approchent, tout le monde attrape son appareil photo ou sa caméra.
La température baisse fortement lorsque le soleil se couche. Mais rien de tel qu’un feu de camp sur la plage pour nous réchauffer et pour profiter de ce bel endroit jusque tard dans la nuit.



Mardi 19 février 2008, dur, dur l’école avec tant de dauphins qui surfent sur les vagues !
En milieu de journée, la tentation est trop grande, nous ne résistons plus à l’envie de nager avec ces animaux. Mais en vain. A peine nous sommes-nous lancés dans l’eau glacée du Pacifique que les dauphins prennent la fuite. Il n’y a même plus une nageoire dorsale en vue.



La journée n’est pas terminée et nous quittons Santa Barbara pour nous plonger dans la nature luxuriante du parc Pumalin. C’est le plus grand parc privé au monde. Il préserve 300.000 hectares de forêts primaires. Le propriétaire, Douglas Tompkins, créateur de différentes marques de vêtements, dont Esprit, protège ainsi une partie de la nature de ce pays. Le parc s’étend de la frontière argentine à la côte et coupe donc le territoire chilien en deux parties. Cela semble ne pas arranger les hommes d’Etat, ni certains industriels.

Se promener dans ce parc est un réel bonheur. C’est un des rares endroits où l’on peut encore admirer le "Alerce", le Mélèze Andin. Cet arbre peut atteindre une hauteur de 80 mètres et a une longévité de plus de 3000 ans. Le Alerce, maintenant protégé, était jadis en voie de disparition. Son bois semble excellent pour toutes sortes de constructions. Vu que dans cette partie du Chili tout est en bois nous comprenons pourquoi l’existence de cet arbre était en danger.



Evidemment, ce parc contient une flore très riche, dont d’énormes fougères, des lianes, des rhubarbes géantes, mangées crues et salées au mois de septembre, des bambous, de la mousse et de-ci de-là de jolies petites fleurs. Les enfants semblent si petits dans cette forêt immense. Lever la tête à la recherche des cimes des arbres nous donne le tournis.



Mercredi 20 février 2008, au programme du jour, une autre promenade dans le parc. Mais cette fois-ci en compagnie de nos amis Coen, Karin, Yann et Géraldine. Les petits chemins tracés, les escaliers de bois façonnés entre les racines, les troncs, les lianes, les murs de roche couverts de mousse nous mènent d’une cascade à l’autre. Celles-ci sont tellement belles et l’eau semble si douce que si nous en avions l’autorisation, nous nous baignerions dessous.



Yann joue au guide et ouvre la cordée. Pauline, sautille telle une petite chèvre mais profite néanmoins de la gentillesse de nos amis pour parcourir quelques mètres sur leurs épaules. Sophie joue à Jane et Damien ferme les rangs.

Le Parc Pumalin contient plusieurs campings. Mais ils sont essentiellement aménagés pour des tentes et il est interdit de faire du camping sauvage. La décision est vite prise, nous retournons à la belle plage de Santa Barbara.



Jeudi 21 et vendredi 22 février 2008, au lever, la brume cache notre jolie vue sur la mer et sur le volcan Corcovado. Quelques heures plus tard, le temps de faire l’école, le voile s’est levé. Yann et Pauline jouent le restant de la journée sur la plage. Dès que les dauphins apparaissent ils nous appellent tout excités. Nous finissons même notre repas, l’assiette à la main, au bord de l’eau.



Le spectacle est grandiose. Au coucher du soleil, la visibilité est telle que nous pouvons apercevoir l’île de Chiloé. C’est notre prochaine étape.





End of the road, thank you ferry much

Samedi 23 février 2008, un dernier regard vers la plage, la mer et ses dauphins et nous quittons définitivement ce bel endroit ainsi que la Carretera Austral. Notre ferry nous attend. Le départ est prévu à 13 heures. Cependant, l’embarquement est quelque peu retardé. Un véhicule a cassé sa barre de transmission sur la rampe de débarquement et bloque le passage pour les autres véhicules. Vers 13 heures 20, après avoir observé une voiture en panne débouler la rampe d’accès le moteur éteint, nous pouvons enfin monter à bord. Le ferry largue les amarres. Nous voilà en route pour la "Isla Grande Chiloé". Du bateau, nous regardons Chaitén et nous nous félicitons d’avoir parcouru cette fameuse et fascinante Carretera Austral.