Escale en Belgique – 10/05/08 au 8/09/08
Lundi 8 septembre 2008, les valises sont dans la soute de l'avion. Nous avons fait nos au revoir à la famille et aux amis. Nous revoilà à nous quatre, prêts à reprendre notre aventure, à passer une nouvelle année ensemble sur des terres inconnues. Les roues de l'avion quittent le bitume. Dans une vingtaines d'heures nous serons en Australie.
Notre escale en Belgique n'était pas prévue au départ. Nous avions envisagé cette escale lorsque nous ne trouvions pas de compagnie maritime qui puisse assurer le transport du camping car depuis le Chili vers l'Australie pour un prix acceptable. De plus, il y avait uniquement des cargos à containers et pas de RORO (Roll on - Roll off). Finalement, Idéfix a quitté Buenos Aires le 19 mai et arrivera à Perth (à l'ouest de l'Australie) le 14 septembre. Entre deux, il a passé un mois en Belgique, juste le temps de passer quelques vérifications techniques et de se faire récurer de fond en comble afin qu'il puisse bientôt poser ses roues sur les terres australiennes. Beaucoup de personnes nous ont demandé si ces quatre mois d'interruption de notre voyage ne nous ont pas paru longs. A vrai dire, ces quatre mois ont filé à toute vitesse et se sont avérés bien utiles. Voici donc le carnet de route de notre escale en Belgique.
Samedi 10 mai 2008, Sophie et les enfants atterrissent en Belgique. Ce retour impromptu permet aux enfants de revoir leurs amis et la famille plus tôt que prévu et ils en sont, bien évidemment, enchantés. Chaque fois que Sophie est invitée à un barbecue, elle ne mange presque rien parce qu'elle passe sa soirée à répondre aux questions des convives enthousiastes ou à raconter nos histoires et nos expériences vécues en Amérique Latine. Les autres soirées, Sophie en profite pour rassembler nos plus belles photos et en compose un album. La seule chose qui perturbe les enfants, est la différence de taille entre une maison et un camping car. Ils partent régulièrement à la recherche de Sophie en criant:"Maman, où es-tu?".
Lundi 19 mai 2008, Idéfix quitte, avec une semaine de retard, Buenos Aires à bord du Grande San Paolo. Damien l'accompagne afin de pouvoir monter la garde devant sa porte dans les ports d'escales peu sûrs. En effet, dans certains ports, il n'est pas nécessaire d'être un roi du camouflage pour monter à bord d'un bateau sans être aperçu.
Samedi 21 juin 2008, Idéfix et Damien débarquent à Anvers. Enfin! Initialement, l'arrivée du bateau était prévue pour le 6 juin! Notre petite famille a été séparée pendant 6 semaines. Les retrouvailles sont d'autant plus émouvantes.
Du dimanche 22 juin au mercredi 23 juillet, les vacances scolaires approchent. Pourtant, nous décidons de poursuivre nos matinées d'école avec nos enfants. Pauline commence à s'ennuyer lors des cours de maternelle. A sa demande (et après lui avoir fait passer un petit test d'aptitude à l'apprentissage de la lecture et de l'orthographe), nous décidons de la faire passer en première primaire. Yann entame sa seconde primaire. Ils s'appliquent bien. Un inspecteur de l'éducation est venu nous dire bonjour. Il a fait passer quelques tests à Yann. Mais ce sont surtout nous, les parents, qu'il a interrogés afin de juger l'aptitude des parents à enseigner leurs enfants et de vérifier leur conscience quant à leur responsabilité parentale. Yann passe les petits tests avec brio. Il bluffe l'inspecteur en lui montrant le Brésil ainsi que la Belgique sur une carte du monde. L'inspecteur reste pantois devant les photos que Yann a choisies, découpées, collées et commentées dans son propre carnet de route. L'inspecteur nous félicite et nous souhaite bonne continuation. Nous sommes fiers et rassurés du fait que nous ayons réussi notre année scolaire.
Le dernier weekend de juin, nous participons au tournoi de hockey sur gazon du Saint-Georges. Le plus difficile est de retrouver nos chaussures de hockey, stockées dans l'une des nombreuses caisses laissées en Belgique. Le tournoi nous offre 3 jours de sport, de fête et de retrouvailles. Mais ensuite, 3 jours de courbatures.
A Courtrai, nous découvrons un nouveau site grâce à une chasse au trésor! Il y a une libellule géante de plus de 35 mètres d'envergure à moins d'un kilomètre de chez bonne-mamy et bon-papy.
Entretemps, Idéfix se fait masser les amortisseurs chez le garagiste. Quelques jours plus tard, il quitte le garage avec un nouveau pare-brise et une nouvelle "rotule". La cause du bruit du côté de la roue gauche et les problèmes de direction ont été détectés et corrigés. Enfin!
Il est temps de passer au grand nettoyage. L'Australie qui a vu un jour son agriculture et ses terres bouleversées suite à l'introduction malencontreuse d'un couple de lapins a depuis une véritable phobie des petites bébêtes venues d'ailleurs. Le contrôle sanitaire à l'entrée du pays est donc très strict. Il est interdit de faire entrer pollen, terre, feuilles, graines et autres. Autant dire qu'Idéfix en a accumulés des tonnes en Amérique Latine et qu'il aura donc vite fait de se trouver relégué en quarantaine. Afin d'éviter cela, nous transformons le parking de maman et papa en véritable car-wash: karcher, souffleur à air comprimé, brosses, seaux, éponges, loques, savon... et brosses à dents. Chaque caisse, tiroir et compartiment est vidé et son contenu nettoyé avec méticulosité. Chaque recoin poussiéreux est attaqué à coup de brosse à dents.
Le dernier jour, Damien passe une journée entière couché sous le châssis. La terre et la boue qui en tombent lui donnent un dernier souvenir des pistes d'Amérique Latine. Il en prend plein les yeux. Sophie, fait le final touch. Elle replace les rideaux, les draps et les housses de fauteuils qui ont retrouvé toutes leurs couleurs grâce aux miracles du lave-linge. Tout ceci sans parler du nettoyage du reste de l'équipement du camping car: four, hotte, cassette wc, pneus de réserve, marquise, lanterneaux, grilles d'aération, stores, moustiquaires, filtre à air, filtre à pollen, aération, réservoirs d'eau, double plancher, ... rien que l'énumération de la liste complète donnerait le vertige au plus musclé des Mrs Propre.
Il est 3h00 du matin. Tout est propre, tout est chargé dans Idéfix. Demain matin, nous partons pour Zeebrugge où Idéfix doit embarquer.
Jeudi 24 juillet, sur la route de Zeebrugge, nous passons à un car-wash pour camions. Idéfix a encore besoin d'un dernier coup de brosse à l'extérieur. Super, voilà notre idéfix brillant comme un sou neuf. Nous quittons le car-wash, Damien au volant d'Idéfix et Sophie en voiture. Est-ce la fatigue accumulée les jours précédents? Est-ce que Damien rêve déjà aux terres australiennes? Où est-il tout simplement très distrait pour rouler dans une traînée de boue? En tout cas, Damien ne s'en rend pas compte tout de suite. Sophie, par contre, a un sérieux doute quant à l'origine de cette traînée. Nous nous arrêtons sur une aire de service. Sophie refait briller un phare, Damien essuie une trace laissée par une mouche venue s'écraser sur le pare-brise. Tout à coup, Sophie se rappelle la traînée... Nous partons vérifier les roues du côté gauche d'Idéfix. Ce n'est même pas de la boue, c'est du purin!! Cinq minutes plus tard, après avoir trouvé un seau d'eau et acheté une éponge, nous revoilà couchés sous le châssis en frottant et poussant de gros jurons.
Finalement, nous atteignons Zeebrugge sans ramasser d'autres tas de fumiers ou de mouches et en évitant les excréments de mouettes. Nous réglons les formalités douanières et Idéfix est laissé en charge des dockers qui le rangeront bientôt dans les cales du Tampa. Le Tampa est un bateau Ro-Ro de la compagnie Wallenius Wilhelmsen. Il arrivera à Fremantle (port situé à côté de Perth), en Australie, le 14 septembre. Bon voyage, compagnon.
A notre retour de Zeebrugge, nous nous inquiétons de n'avoir toujours pas eu de réponse favorable à notre demande de visa pour l'Australie. Voilà plus de trois semaines que nous avons rentré notre dossier en bonne et due forme: inscriptions et déclarations par internet, copies des passeports, actes de naissance des enfants, extraits de comptes bancaires. Des médecins, agrées par le gouvernement australien ont envoyé par recommandé et sous scellés les examens médicaux des enfants ainsi que les radiographies de nos thorax. Oui, en demandant un visa de 12 mois après avoir passé un an en Amérique Latine, nous ne nous sommes pas facilité la tâche...
Début août, nous passons quelques jours à la mer. Notre côte belge, que l'économie mondiale soit bonne ou mauvaise, ne cesse de voir des immeubles pousser. Mais lorsque nous tournons le dos vers les terres, nos plages n'ont pas changées. Les rangées de cabines blanches dans lesquelles sont rangés pelles, seaux, formes, transats, cerf-volants et autres, sont toujours là.
Lorsque le soleil brille, les couleurs, les unes plus vives que les autres, des magasins de fleurs des enfants viennent décorer la plage. Les fleurs, certes en papiers et confectionnées avec amour par les grands-mères et les mamans, sont vendues par les enfants. Leur magasin? Un grand trou creusé, par les papas ou les grands-pères, dans le sable, avec banquette, escalier et tout ce que l'enfant peut imaginer. La monnaie? Des coquillages d'une forme bien précise, appelés couteaux. Le temps pourrait s'arrêter.
Le soir, nous travaillons au montage vidéo de l'Amérique Latine. Nous avons 14 heures d'images à visionner, à choisir, à découper, à monter et à mettre en musique. Le travail est long, mais nous y prenons du plaisir.
Il y a quelques mois, nous avions un peu peur qu'en passant par la Belgique nos enfants nous disent de ne plus vouloir partir. Pour notre grand bonheur, lorsque nous leur posions la question début août, ils nous ont tous les deux répondu avec un grand OUI! En Belgique de nombreux enfants et adultes leur posaient souvent des questions et certains enfants exprimaient l'envie de vouloir partir également pour un si long voyage avec leurs parents. Depuis notre passage en Belgique et suite à ces moments de questions et de réflexions, Yann et Pauline ont eu une certaine prise de conscience par rapport à notre voyage en famille.
Un beau matin, nous avons une belle surprise dans notre boîte aux lettres électronique: nous sommes autorisés à entrer en Australie et ce pour une durée de 12 mois. Nos demandes de visas sont approuvées! Nous nous empressons de réserver nos billets d'avion.
Autre bonne surprise, Yann et Géraldine, nos amis français avec qui nous avons fait un petit bout de chemin en Amérique Latine, viennent de débarquer à Anvers. Avant de rejoindre la France, ils viennent nous faire un petit bonjour. Nous nous retrouvons autour d'un barbecue et passons en revue nos souvenirs d'outre Atlantique. Qui sait, peut-être nous croiserons-nous encore sur les chemins du monde?
Nous souhaitons remercier notre famille et nos amis chez qui et avec qui nous avons passé d'excellents moments durant notre escale en Belgique.
En mai 2007 nous nous envolions vers l'Amérique Latine. Ce lundi 8 septembre, nous volons vers l'Australie. Nous sommes loin de nos familles et de nos amis. Pourtant, grâce à ces quelques mois passés en Belgique, nous avons vu de nombreuses personnes à maintes reprises et bien plus que si nous n'avions pas entamé ce long voyage.
Notre avion amorce son atterrissage vers l'aéroport de Perth. Nous voilà en Australie!
Notre escale en Belgique n'était pas prévue au départ. Nous avions envisagé cette escale lorsque nous ne trouvions pas de compagnie maritime qui puisse assurer le transport du camping car depuis le Chili vers l'Australie pour un prix acceptable. De plus, il y avait uniquement des cargos à containers et pas de RORO (Roll on - Roll off). Finalement, Idéfix a quitté Buenos Aires le 19 mai et arrivera à Perth (à l'ouest de l'Australie) le 14 septembre. Entre deux, il a passé un mois en Belgique, juste le temps de passer quelques vérifications techniques et de se faire récurer de fond en comble afin qu'il puisse bientôt poser ses roues sur les terres australiennes. Beaucoup de personnes nous ont demandé si ces quatre mois d'interruption de notre voyage ne nous ont pas paru longs. A vrai dire, ces quatre mois ont filé à toute vitesse et se sont avérés bien utiles. Voici donc le carnet de route de notre escale en Belgique.
Samedi 10 mai 2008, Sophie et les enfants atterrissent en Belgique. Ce retour impromptu permet aux enfants de revoir leurs amis et la famille plus tôt que prévu et ils en sont, bien évidemment, enchantés. Chaque fois que Sophie est invitée à un barbecue, elle ne mange presque rien parce qu'elle passe sa soirée à répondre aux questions des convives enthousiastes ou à raconter nos histoires et nos expériences vécues en Amérique Latine. Les autres soirées, Sophie en profite pour rassembler nos plus belles photos et en compose un album. La seule chose qui perturbe les enfants, est la différence de taille entre une maison et un camping car. Ils partent régulièrement à la recherche de Sophie en criant:"Maman, où es-tu?".
Lundi 19 mai 2008, Idéfix quitte, avec une semaine de retard, Buenos Aires à bord du Grande San Paolo. Damien l'accompagne afin de pouvoir monter la garde devant sa porte dans les ports d'escales peu sûrs. En effet, dans certains ports, il n'est pas nécessaire d'être un roi du camouflage pour monter à bord d'un bateau sans être aperçu.
Samedi 21 juin 2008, Idéfix et Damien débarquent à Anvers. Enfin! Initialement, l'arrivée du bateau était prévue pour le 6 juin! Notre petite famille a été séparée pendant 6 semaines. Les retrouvailles sont d'autant plus émouvantes.
Du dimanche 22 juin au mercredi 23 juillet, les vacances scolaires approchent. Pourtant, nous décidons de poursuivre nos matinées d'école avec nos enfants. Pauline commence à s'ennuyer lors des cours de maternelle. A sa demande (et après lui avoir fait passer un petit test d'aptitude à l'apprentissage de la lecture et de l'orthographe), nous décidons de la faire passer en première primaire. Yann entame sa seconde primaire. Ils s'appliquent bien. Un inspecteur de l'éducation est venu nous dire bonjour. Il a fait passer quelques tests à Yann. Mais ce sont surtout nous, les parents, qu'il a interrogés afin de juger l'aptitude des parents à enseigner leurs enfants et de vérifier leur conscience quant à leur responsabilité parentale. Yann passe les petits tests avec brio. Il bluffe l'inspecteur en lui montrant le Brésil ainsi que la Belgique sur une carte du monde. L'inspecteur reste pantois devant les photos que Yann a choisies, découpées, collées et commentées dans son propre carnet de route. L'inspecteur nous félicite et nous souhaite bonne continuation. Nous sommes fiers et rassurés du fait que nous ayons réussi notre année scolaire.
Le dernier weekend de juin, nous participons au tournoi de hockey sur gazon du Saint-Georges. Le plus difficile est de retrouver nos chaussures de hockey, stockées dans l'une des nombreuses caisses laissées en Belgique. Le tournoi nous offre 3 jours de sport, de fête et de retrouvailles. Mais ensuite, 3 jours de courbatures.
A Courtrai, nous découvrons un nouveau site grâce à une chasse au trésor! Il y a une libellule géante de plus de 35 mètres d'envergure à moins d'un kilomètre de chez bonne-mamy et bon-papy.
Entretemps, Idéfix se fait masser les amortisseurs chez le garagiste. Quelques jours plus tard, il quitte le garage avec un nouveau pare-brise et une nouvelle "rotule". La cause du bruit du côté de la roue gauche et les problèmes de direction ont été détectés et corrigés. Enfin!
Il est temps de passer au grand nettoyage. L'Australie qui a vu un jour son agriculture et ses terres bouleversées suite à l'introduction malencontreuse d'un couple de lapins a depuis une véritable phobie des petites bébêtes venues d'ailleurs. Le contrôle sanitaire à l'entrée du pays est donc très strict. Il est interdit de faire entrer pollen, terre, feuilles, graines et autres. Autant dire qu'Idéfix en a accumulés des tonnes en Amérique Latine et qu'il aura donc vite fait de se trouver relégué en quarantaine. Afin d'éviter cela, nous transformons le parking de maman et papa en véritable car-wash: karcher, souffleur à air comprimé, brosses, seaux, éponges, loques, savon... et brosses à dents. Chaque caisse, tiroir et compartiment est vidé et son contenu nettoyé avec méticulosité. Chaque recoin poussiéreux est attaqué à coup de brosse à dents.
Le dernier jour, Damien passe une journée entière couché sous le châssis. La terre et la boue qui en tombent lui donnent un dernier souvenir des pistes d'Amérique Latine. Il en prend plein les yeux. Sophie, fait le final touch. Elle replace les rideaux, les draps et les housses de fauteuils qui ont retrouvé toutes leurs couleurs grâce aux miracles du lave-linge. Tout ceci sans parler du nettoyage du reste de l'équipement du camping car: four, hotte, cassette wc, pneus de réserve, marquise, lanterneaux, grilles d'aération, stores, moustiquaires, filtre à air, filtre à pollen, aération, réservoirs d'eau, double plancher, ... rien que l'énumération de la liste complète donnerait le vertige au plus musclé des Mrs Propre.
Il est 3h00 du matin. Tout est propre, tout est chargé dans Idéfix. Demain matin, nous partons pour Zeebrugge où Idéfix doit embarquer.
Jeudi 24 juillet, sur la route de Zeebrugge, nous passons à un car-wash pour camions. Idéfix a encore besoin d'un dernier coup de brosse à l'extérieur. Super, voilà notre idéfix brillant comme un sou neuf. Nous quittons le car-wash, Damien au volant d'Idéfix et Sophie en voiture. Est-ce la fatigue accumulée les jours précédents? Est-ce que Damien rêve déjà aux terres australiennes? Où est-il tout simplement très distrait pour rouler dans une traînée de boue? En tout cas, Damien ne s'en rend pas compte tout de suite. Sophie, par contre, a un sérieux doute quant à l'origine de cette traînée. Nous nous arrêtons sur une aire de service. Sophie refait briller un phare, Damien essuie une trace laissée par une mouche venue s'écraser sur le pare-brise. Tout à coup, Sophie se rappelle la traînée... Nous partons vérifier les roues du côté gauche d'Idéfix. Ce n'est même pas de la boue, c'est du purin!! Cinq minutes plus tard, après avoir trouvé un seau d'eau et acheté une éponge, nous revoilà couchés sous le châssis en frottant et poussant de gros jurons.
Finalement, nous atteignons Zeebrugge sans ramasser d'autres tas de fumiers ou de mouches et en évitant les excréments de mouettes. Nous réglons les formalités douanières et Idéfix est laissé en charge des dockers qui le rangeront bientôt dans les cales du Tampa. Le Tampa est un bateau Ro-Ro de la compagnie Wallenius Wilhelmsen. Il arrivera à Fremantle (port situé à côté de Perth), en Australie, le 14 septembre. Bon voyage, compagnon.
A notre retour de Zeebrugge, nous nous inquiétons de n'avoir toujours pas eu de réponse favorable à notre demande de visa pour l'Australie. Voilà plus de trois semaines que nous avons rentré notre dossier en bonne et due forme: inscriptions et déclarations par internet, copies des passeports, actes de naissance des enfants, extraits de comptes bancaires. Des médecins, agrées par le gouvernement australien ont envoyé par recommandé et sous scellés les examens médicaux des enfants ainsi que les radiographies de nos thorax. Oui, en demandant un visa de 12 mois après avoir passé un an en Amérique Latine, nous ne nous sommes pas facilité la tâche...
Début août, nous passons quelques jours à la mer. Notre côte belge, que l'économie mondiale soit bonne ou mauvaise, ne cesse de voir des immeubles pousser. Mais lorsque nous tournons le dos vers les terres, nos plages n'ont pas changées. Les rangées de cabines blanches dans lesquelles sont rangés pelles, seaux, formes, transats, cerf-volants et autres, sont toujours là.
Lorsque le soleil brille, les couleurs, les unes plus vives que les autres, des magasins de fleurs des enfants viennent décorer la plage. Les fleurs, certes en papiers et confectionnées avec amour par les grands-mères et les mamans, sont vendues par les enfants. Leur magasin? Un grand trou creusé, par les papas ou les grands-pères, dans le sable, avec banquette, escalier et tout ce que l'enfant peut imaginer. La monnaie? Des coquillages d'une forme bien précise, appelés couteaux. Le temps pourrait s'arrêter.
Le soir, nous travaillons au montage vidéo de l'Amérique Latine. Nous avons 14 heures d'images à visionner, à choisir, à découper, à monter et à mettre en musique. Le travail est long, mais nous y prenons du plaisir.
Il y a quelques mois, nous avions un peu peur qu'en passant par la Belgique nos enfants nous disent de ne plus vouloir partir. Pour notre grand bonheur, lorsque nous leur posions la question début août, ils nous ont tous les deux répondu avec un grand OUI! En Belgique de nombreux enfants et adultes leur posaient souvent des questions et certains enfants exprimaient l'envie de vouloir partir également pour un si long voyage avec leurs parents. Depuis notre passage en Belgique et suite à ces moments de questions et de réflexions, Yann et Pauline ont eu une certaine prise de conscience par rapport à notre voyage en famille.
Un beau matin, nous avons une belle surprise dans notre boîte aux lettres électronique: nous sommes autorisés à entrer en Australie et ce pour une durée de 12 mois. Nos demandes de visas sont approuvées! Nous nous empressons de réserver nos billets d'avion.
Autre bonne surprise, Yann et Géraldine, nos amis français avec qui nous avons fait un petit bout de chemin en Amérique Latine, viennent de débarquer à Anvers. Avant de rejoindre la France, ils viennent nous faire un petit bonjour. Nous nous retrouvons autour d'un barbecue et passons en revue nos souvenirs d'outre Atlantique. Qui sait, peut-être nous croiserons-nous encore sur les chemins du monde?
Nous souhaitons remercier notre famille et nos amis chez qui et avec qui nous avons passé d'excellents moments durant notre escale en Belgique.
En mai 2007 nous nous envolions vers l'Amérique Latine. Ce lundi 8 septembre, nous volons vers l'Australie. Nous sommes loin de nos familles et de nos amis. Pourtant, grâce à ces quelques mois passés en Belgique, nous avons vu de nombreuses personnes à maintes reprises et bien plus que si nous n'avions pas entamé ce long voyage.
Notre avion amorce son atterrissage vers l'aéroport de Perth. Nous voilà en Australie!