A travers les forêts de karri jusqu'à Albany (Australie) – 07/11/2008au 15/11/2008
Vendredi 7 novembre 2008, laissant le Cap Leeuwin derrière nous, nous prenons la Brockman Highway vers l'intérieur des terres. Sur plus de cent kilomètres, la route est bordée de forêts. Nous nous arrêtons au Beedelup National Park. Un sentier nous mène vers une petite cascade et un pont de singe.
En fin d'après-midi, en approchant de Pemberton, nous quittons la route afin d'emprunter une piste toute lisse qui traverse une forêt de karri. Nous avons l'impression d'être en plein milieu d'une forêt magique. A côté des troncs d'arbres gigantesques, Idéfix a l'air d'un camping-car en modèle réduit. Au bout de la piste, nous accédons au Warren National Park. Un arbre (le "Bicentennial Tree") y a été choisi comme monument pour la commémoration du bicentenaire de la colonisation anglaise. Des tiges en acier ont été fixées sur toute la longueur du tronc afin qu'on puisse y grimper. Même si la vue depuis la cime doit être impressionnante, nous préférons garder profil bas et rester sur le plancher des vaches car l'escalade nous semble périlleuse. Gare au vertige!
A défaut de trouver un endroit où loger qui nous plaise, nous décidons de reprendre la direction du sud et de chercher un bivouac dans le d'Entrecasteaux National Park. A l'approche du parc, laissant les grandes forêts de karri derrière nous, se dresse une toute autre nature. Petits arbrisseaux et fleurs sauvages bordent à nouveau la route. Le soleil entame son coucher lorsque nous arrivons à Windy Harbour. Nous sommes étonnés d'y trouver quelques petites maisons.
Samedi 8 novembre 2008, le soleil qui se fait rare depuis quelques jours essaie de percer entre les nuages. Nous en profitons pour visiter les alentours: une superbe plage couchée entre deux falaises, des points de vue panoramiques époustouflants, quelques sauts de baleines au loin, un lézard et de jolis volatiles nous offrent un beau spectacle. Dommage que les rayons du soleil se fassent si rares car les couleurs de ce tableau seraient encore plus jolies.
Dimanche 9 novembre 2008, nous continuons notre route. Ce rythme de croisière, c'est à dire en moyenne 1 heure et demie de route par jour, nous plaît beaucoup. Tous les jours, il y a d'autres endroits à découvrir tout en "avançant" sans trop rouler.
Karri, marri et jarrah, ce sont les arbres qui dominent la végétation dans le sud-ouest de l'Australie. Ils ont payé les frais de la déforestation. Aujourd'hui, de vastes étendues de forêts sont protégées et transformées en parcs nationaux. Certains de ces parcs n'ont même pas encore reçu de nom, tant le gouvernement s'est empressé d'abord de les désigner et de les démarquer.
Par contre, le Shannon National Park, où nous sommes aujourd'hui a été entièrement aménagé pour les visiteurs. La "Great Forest Trees Drive" est une piste qui fait une boucle de 48 kilomètres dans la forêt ancienne. En réglant la radio sur 100 FM on obtient des informations sur le parc, sa faune et sa flore. Nous quittons Idéfix et entamons une promenade. Nous espérons repérer un "quokka", petit mammifère devenu rare. A défaut d'apercevoir ce petit animal, une autre surprise nous attend. Nous admirons et essayons de photographier une joli petit oiseau. Celui-ci semble agité et émet des cris, plutôt que des chants. Soudain, un autre cri nous fait tourner la tête. C'est Damien. Un serpent vient de tomber d'une branche d'arbre à moins d'un mètre de lui. Le serpent, apparemment encore plus effrayé que nous, se réfugie rapidement dans les sous-bois.
Nous trouvons un bivouac sympa dans le Shannon National Park. Le soir venu, des kangourous viennent manger des jeunes pousses et des perroquets à col jaune rejoignent leurs nids.
Lundi 10 novembre 2008, nous arrivons à Nornalup, dans la Vallée des Géants. Il pleut. Nous passons l'après-midi, bien au sec, à regarder un film avec les enfants. Au programme, un film de circonstance, surtout pour les enfants qui ne connaissent pas le classique des classiques des films tournés en Australie: Crocodile Dundee.
Mardi 11 novembre 2008, "Valley of the Giants", le nom est bien choisi. Il fait référence, une fois de plus, aux arbres gigantesques qui dominent la région. Normalement, nous nous promenons dans ces forêts avec le nez pointé vers le ciel. Ici, nous empruntons des passerelles qui montent jusqu'à la cime des arbres. Cette promenade, qu'on appelle "Tree Top Walk" est impressionnante et nous permet d'admirer la faune et la flore sans attraper de crampes dans la nuque. Il y a différentes variétés d'eucalyptus. Nous apprenons à les reconnaître à leur écorce ou à leur feuillage.
Les enfants n'ont pas l'air très impressionnés de se retrouver à 40 mètres au-dessus du sol. Leurs regards cherchent des oiseaux sur les branches ou des animaux dans les creux des troncs d'arbre. Nous observons un perroquet noir. C'est un Cockatoo. Celui-ci serait menacé d'extinction.
Après cette incursion parmi les géants, nous roulons jusqu'à Parry Beach, petite localité située en bord de mer. Malgré un ciel gris, nous sommes tentés d'aller découvrir la plage. La mer, houleuse, s'abat de plein fouet sur les rochers. Les enfants, infatigables, courent, sautent, rient et chantent.
Mercredi 12 novembre 2008, dans la ville de Denmark, nous jetons un coup d'oeil au plus grand baromètre au monde. Ce baromètre mesure la pression de l'air grâce à un cylindre de 12 mètres de haut, contenant 55 litres d'eau. Le principe du baromètre à eau est connu depuis longtemps et implique forcément une colonne d'eau très haute. Cependant, celui-ci, offert à la ville par un passionné hollandais, est enregistré au Guiness Book of Records . A Denmark, il est considéré plus comme monument que comme instrument scientifique. Une escalier nous permet de monter en haut de la colonne d'eau et d'y lire la mesure. Bonne nouvelle, la tendance va vers le beau temps...
Jeudi 13 novembre 2008, le sud de la baie d'Albany est délimitée par le Torndirrup National Park. L'océan se déchaîne sur les falaises calcaires qui abritent le parc. Les roches s'érodent et forment des phénomènes étonnants. Nous y découvrons: "The Gap", une brèche énorme dans la falaise, "The Bridge", un pont naturel creusé au fil des siècles dans une roche datant du temps de la séparation des continents et les "Blowholes", des creux dans la roche dans lesquels l'eau de la mer s'engouffre. D'ailleurs, en cherchant ces derniers, nous avons sursauté en entendant soudainement un bruit tonitruant. On aurait dit qu'un ouragan venait de souffler dans une flûte de pan. Ce souffle impressionnant est causé par les vagues qui entrent dans les crevasses et qui en expulsent l'air, qui s'échappe ensuite par des cavités situées au sommet de la falaise. Par gros temps, il parait que même l'eau en gicle en un puissant jet.
Cette petite péninsule qui abrite le parc national fut jusqu'en 1976 le port baleinier le plus important de la région. Aujourd'hui la station baleinière est devenue un musée: Whale World. La visite de ce musée est impressionnante. A part l'entrée et la boutique, tout est resté et gardé intact: l'endroit où les baleines furent tirées par d'énormes câbles vers la plateforme de dépeçage, les scies utilisées pour couper la tête des baleines, les couteaux utilisés pour enlever la peau, les cuves pour faire fondre la graisse, les tambours de séchage pour transformer les résidus en farine, etc... Les citernes où l'on stockait l'huile sont transformées en petites salles de cinéma où l'on diffuse en boucle des films sur les baleines et sur les requins. Partout sont affichées de grandes photos en noir et blanc de l'époque. Ainsi, nous pouvons nous imaginer l'activité qui régnait en ce lieu.
La visite du dernier baleinier, le Cheynes IV, avec l'imposant harpon situé sur la proue, nous permet de nous plonger dans le quotidien des ces marins qui chassaient l'un des plus grands mammifères au monde. Fort heureusement, cette chasse s'arrêta en 1976. Cette cessation permit d'éviter l'extinction des baleines. Petit à petit leur nombre augmente à nouveau et nous avons le bonheur de pouvoir les admirer le long des côtes.
A l'époque, la ville d'Albany et ses habitants vivaient quasi uniquement de la chasse à la baleine. Après 1976, la région a mis dix ans pour recouvrir sa force économique. Aujourd'hui, de nombreuses excursions sont organisées pour pouvoir admirer ces animaux dans leur milieu naturel, loin des menaces.
Samedi 15 novembre 2008, nous visitons la ville d'Albany, qui ne manque pas de cachet. Un petit circuit, "The Amity Trail", nous emmène d'un édifice à l'autre. Ces bâtiments datent de l'époque de la colonisation, c'est à dire du 19ième siècle. Nous passons ainsi par un des premiers palais de justice, le bâtiment construit en 1878 par la Union Bank, le London Hotel, le commissariat (1850) où l'on emmenait les prisonniers fraîchement arrivés au port , l'église Saint-John's (1841) et de nombreux autres édifices. Le plus ancien de ces bâtiments historiques est un petit cottage construit en 1830 avec des briques provenant d'Angleterre et ayant servi de contre-poids dans les coques des navires.
L'estomac creusé par cette visite de la ville, nous décidons de manger un "Fish 'n Chips" dans un petit restaurant non loin de la jetée. Nous profitons également de cette ville pour nous ravitailler afin de pouvoir passer quelques jours dans d'autres parcs nationaux de la région. Pourvu que la météo s'améliore un peu!
En fin d'après-midi, en approchant de Pemberton, nous quittons la route afin d'emprunter une piste toute lisse qui traverse une forêt de karri. Nous avons l'impression d'être en plein milieu d'une forêt magique. A côté des troncs d'arbres gigantesques, Idéfix a l'air d'un camping-car en modèle réduit. Au bout de la piste, nous accédons au Warren National Park. Un arbre (le "Bicentennial Tree") y a été choisi comme monument pour la commémoration du bicentenaire de la colonisation anglaise. Des tiges en acier ont été fixées sur toute la longueur du tronc afin qu'on puisse y grimper. Même si la vue depuis la cime doit être impressionnante, nous préférons garder profil bas et rester sur le plancher des vaches car l'escalade nous semble périlleuse. Gare au vertige!
A défaut de trouver un endroit où loger qui nous plaise, nous décidons de reprendre la direction du sud et de chercher un bivouac dans le d'Entrecasteaux National Park. A l'approche du parc, laissant les grandes forêts de karri derrière nous, se dresse une toute autre nature. Petits arbrisseaux et fleurs sauvages bordent à nouveau la route. Le soleil entame son coucher lorsque nous arrivons à Windy Harbour. Nous sommes étonnés d'y trouver quelques petites maisons.
Samedi 8 novembre 2008, le soleil qui se fait rare depuis quelques jours essaie de percer entre les nuages. Nous en profitons pour visiter les alentours: une superbe plage couchée entre deux falaises, des points de vue panoramiques époustouflants, quelques sauts de baleines au loin, un lézard et de jolis volatiles nous offrent un beau spectacle. Dommage que les rayons du soleil se fassent si rares car les couleurs de ce tableau seraient encore plus jolies.
Dimanche 9 novembre 2008, nous continuons notre route. Ce rythme de croisière, c'est à dire en moyenne 1 heure et demie de route par jour, nous plaît beaucoup. Tous les jours, il y a d'autres endroits à découvrir tout en "avançant" sans trop rouler.
Karri, marri et jarrah, ce sont les arbres qui dominent la végétation dans le sud-ouest de l'Australie. Ils ont payé les frais de la déforestation. Aujourd'hui, de vastes étendues de forêts sont protégées et transformées en parcs nationaux. Certains de ces parcs n'ont même pas encore reçu de nom, tant le gouvernement s'est empressé d'abord de les désigner et de les démarquer.
Par contre, le Shannon National Park, où nous sommes aujourd'hui a été entièrement aménagé pour les visiteurs. La "Great Forest Trees Drive" est une piste qui fait une boucle de 48 kilomètres dans la forêt ancienne. En réglant la radio sur 100 FM on obtient des informations sur le parc, sa faune et sa flore. Nous quittons Idéfix et entamons une promenade. Nous espérons repérer un "quokka", petit mammifère devenu rare. A défaut d'apercevoir ce petit animal, une autre surprise nous attend. Nous admirons et essayons de photographier une joli petit oiseau. Celui-ci semble agité et émet des cris, plutôt que des chants. Soudain, un autre cri nous fait tourner la tête. C'est Damien. Un serpent vient de tomber d'une branche d'arbre à moins d'un mètre de lui. Le serpent, apparemment encore plus effrayé que nous, se réfugie rapidement dans les sous-bois.
Nous trouvons un bivouac sympa dans le Shannon National Park. Le soir venu, des kangourous viennent manger des jeunes pousses et des perroquets à col jaune rejoignent leurs nids.
Lundi 10 novembre 2008, nous arrivons à Nornalup, dans la Vallée des Géants. Il pleut. Nous passons l'après-midi, bien au sec, à regarder un film avec les enfants. Au programme, un film de circonstance, surtout pour les enfants qui ne connaissent pas le classique des classiques des films tournés en Australie: Crocodile Dundee.
Mardi 11 novembre 2008, "Valley of the Giants", le nom est bien choisi. Il fait référence, une fois de plus, aux arbres gigantesques qui dominent la région. Normalement, nous nous promenons dans ces forêts avec le nez pointé vers le ciel. Ici, nous empruntons des passerelles qui montent jusqu'à la cime des arbres. Cette promenade, qu'on appelle "Tree Top Walk" est impressionnante et nous permet d'admirer la faune et la flore sans attraper de crampes dans la nuque. Il y a différentes variétés d'eucalyptus. Nous apprenons à les reconnaître à leur écorce ou à leur feuillage.
Les enfants n'ont pas l'air très impressionnés de se retrouver à 40 mètres au-dessus du sol. Leurs regards cherchent des oiseaux sur les branches ou des animaux dans les creux des troncs d'arbre. Nous observons un perroquet noir. C'est un Cockatoo. Celui-ci serait menacé d'extinction.
Après cette incursion parmi les géants, nous roulons jusqu'à Parry Beach, petite localité située en bord de mer. Malgré un ciel gris, nous sommes tentés d'aller découvrir la plage. La mer, houleuse, s'abat de plein fouet sur les rochers. Les enfants, infatigables, courent, sautent, rient et chantent.
Mercredi 12 novembre 2008, dans la ville de Denmark, nous jetons un coup d'oeil au plus grand baromètre au monde. Ce baromètre mesure la pression de l'air grâce à un cylindre de 12 mètres de haut, contenant 55 litres d'eau. Le principe du baromètre à eau est connu depuis longtemps et implique forcément une colonne d'eau très haute. Cependant, celui-ci, offert à la ville par un passionné hollandais, est enregistré au Guiness Book of Records . A Denmark, il est considéré plus comme monument que comme instrument scientifique. Une escalier nous permet de monter en haut de la colonne d'eau et d'y lire la mesure. Bonne nouvelle, la tendance va vers le beau temps...
Jeudi 13 novembre 2008, le sud de la baie d'Albany est délimitée par le Torndirrup National Park. L'océan se déchaîne sur les falaises calcaires qui abritent le parc. Les roches s'érodent et forment des phénomènes étonnants. Nous y découvrons: "The Gap", une brèche énorme dans la falaise, "The Bridge", un pont naturel creusé au fil des siècles dans une roche datant du temps de la séparation des continents et les "Blowholes", des creux dans la roche dans lesquels l'eau de la mer s'engouffre. D'ailleurs, en cherchant ces derniers, nous avons sursauté en entendant soudainement un bruit tonitruant. On aurait dit qu'un ouragan venait de souffler dans une flûte de pan. Ce souffle impressionnant est causé par les vagues qui entrent dans les crevasses et qui en expulsent l'air, qui s'échappe ensuite par des cavités situées au sommet de la falaise. Par gros temps, il parait que même l'eau en gicle en un puissant jet.
Cette petite péninsule qui abrite le parc national fut jusqu'en 1976 le port baleinier le plus important de la région. Aujourd'hui la station baleinière est devenue un musée: Whale World. La visite de ce musée est impressionnante. A part l'entrée et la boutique, tout est resté et gardé intact: l'endroit où les baleines furent tirées par d'énormes câbles vers la plateforme de dépeçage, les scies utilisées pour couper la tête des baleines, les couteaux utilisés pour enlever la peau, les cuves pour faire fondre la graisse, les tambours de séchage pour transformer les résidus en farine, etc... Les citernes où l'on stockait l'huile sont transformées en petites salles de cinéma où l'on diffuse en boucle des films sur les baleines et sur les requins. Partout sont affichées de grandes photos en noir et blanc de l'époque. Ainsi, nous pouvons nous imaginer l'activité qui régnait en ce lieu.
La visite du dernier baleinier, le Cheynes IV, avec l'imposant harpon situé sur la proue, nous permet de nous plonger dans le quotidien des ces marins qui chassaient l'un des plus grands mammifères au monde. Fort heureusement, cette chasse s'arrêta en 1976. Cette cessation permit d'éviter l'extinction des baleines. Petit à petit leur nombre augmente à nouveau et nous avons le bonheur de pouvoir les admirer le long des côtes.
A l'époque, la ville d'Albany et ses habitants vivaient quasi uniquement de la chasse à la baleine. Après 1976, la région a mis dix ans pour recouvrir sa force économique. Aujourd'hui, de nombreuses excursions sont organisées pour pouvoir admirer ces animaux dans leur milieu naturel, loin des menaces.
Samedi 15 novembre 2008, nous visitons la ville d'Albany, qui ne manque pas de cachet. Un petit circuit, "The Amity Trail", nous emmène d'un édifice à l'autre. Ces bâtiments datent de l'époque de la colonisation, c'est à dire du 19ième siècle. Nous passons ainsi par un des premiers palais de justice, le bâtiment construit en 1878 par la Union Bank, le London Hotel, le commissariat (1850) où l'on emmenait les prisonniers fraîchement arrivés au port , l'église Saint-John's (1841) et de nombreux autres édifices. Le plus ancien de ces bâtiments historiques est un petit cottage construit en 1830 avec des briques provenant d'Angleterre et ayant servi de contre-poids dans les coques des navires.
L'estomac creusé par cette visite de la ville, nous décidons de manger un "Fish 'n Chips" dans un petit restaurant non loin de la jetée. Nous profitons également de cette ville pour nous ravitailler afin de pouvoir passer quelques jours dans d'autres parcs nationaux de la région. Pourvu que la météo s'améliore un peu!