La chaîne des Grampians et la Great Ocean Road (Australie, Victoria) -4/1/2009 au 16/1/2009
Dimanche 4 janvier 2009, le Victoria est le troisième Etat que nous visitons. Notre première étape dans ce nouvel Etat se fait dans la chaîne montagneuse "The Grampians". Le parc national vers lequel nous nous dirigeons porte le même nom. Au campement "Stapylton", situé dans le nord des Grampians, nous trouvons un bel emplacement à l'ombre des arbres.
Lundi 5 janvier 2009, a 500 mètres du campement se trouve la "Ngamadjidj Shelter", une grotte avec des peintures aborigènes. Celles-ci représentent des petits bonshommes blancs. Les explications restent vagues... peut-être symbolisent-ils l'arrivée des colons, des hommes blancs?
Nous rejoignons la route principale pour atteindre le centre du parc. Idéfix et son conducteur sont très concentrés car la route monte, descend, longe une falaise, passe par un bois, engage un virage serré à gauche, puis à droite, remonte, redescend, etc. Après deux heures de montagnes russes, nous ne sommes pas mécontents de faire une halte aux "MacKenzie Falls".
Nous optons pour la promenade qui mène au pied de la cascade. Ca descend, descend, descend, évidemment... Mais au retour ça va monter, monter, monter...! Malgré que ce soit l'été, cette cascade, contrairement à d'autres en Australie, n'est pas asséchée. Nous prenons le temps pour prendre quelques photos, pour tremper nos pieds dans l'eau fraîche, mais surtout pour profiter du bel endroit qui, malgré le nombre de personnes présentes, dégage une ambiance agréable.
Un joli et petit campement se trouve près des cascades MacKenzie. Avant le coucher du soleil, le spectacle est joli, quelques feux de bois crépitent, de grands perroquets blancs nous survolent et d'autres "Cuckatoo" (sorte de perroquets) font les beaux sur les branches d'arbres.
Mardi 6 janvier 2009, une route toute aussi sinueuse, si pas plus que la veille, nous conduit à deux points-de-vue: "Reed Lookout & the Balconies" et le "Boroka Lookout". Le premier point-de-vue offre un panorama impressionnant sur les Grampians, et en particulier, sur la Vallée Victoria. Le deuxième offre quant à lui une vue sur les alentours du parc, des champs de blé à perte de vue.
Ce soir au programme: coucher du soleil vu du sommet du Mount William. Nous arrivons vers 19h30 à un parking situé à environ 750 mètres d'altitude. La route asphaltée continue jusqu'au sommet, mais elle est interdite aux voitures. Nous continuons l'ascension à pied et arrivons bien à l'heure pour admirer le coucher du soleil. Le Mount William est le point le plus élevé du parc national. De là, nous surplombons les autres pics montagneux. C'est impressionnant. Le plaisir est bien évidemment le sentiment de liberté qui nous envahit, l'appréciation des couleurs rougeâtres du ciel au-dessus des montagnes, mais surtout le bonheur de partager ce beau moment avec nos enfants et d'entendre leurs exclamations devant la beauté du spectacle.
Nous profitons des dernières minutes de clarté pour redescendre jusqu'au parking. Un wallaby tout noir nous observe de loin mais s'éclipse trop rapidement. Au grand bonheur de Pauline, nous devons rouler dans le noir. Nous ne savons pourquoi, mais elle nous demande cela depuis quelques semaines. Les phares d'Idéfix éclairent la route et nos chants brisent le silence.
Vendredi 9 janvier 2009, la Great Ocean Road, située à l'ouest de Melbourne, serait la plus belle route côtière au monde. Longue de 200 kilomètres, elle offre des vues spectaculaires. Aujourd'hui, nous pensons faire une petite étape afin d'en profiter pleinement. Cette partie de la route longe des falaises. La mer, qui peut être d'une force incroyable, a creusé au fil des ans de superbes formes dans les rochers.
Nous effectuons un premier arrêt à la Baie des îles (Bay of Islands). La vue est grandiose, les couleurs de la mer et des rochers sont superbes. Nous avons hâte de voir la suite. Nous suivons un sentier vers un lieu dit "The Grotto". Bizarre, pourquoi un nom aux consonances hispaniques? Soudainement, les enfants s'écrient: "Il neige!". Effectivement, il neige de la mousse, ou plus précisément de l'écume envoyée dans les airs par le jeu des vagues et du vent. En bas, le spectacle est impressionnant! Les vagues s'abattent avec une force incroyable contre les falaises, l'eau qui revient avec beaucoup d'énergie se mélange à l'eau qui arrive, tout gicle dans les airs, des
tourbillons se forment, il n'y a pas de moment de répit, la prochaine grosse vague arrive et écrase tout sur son passage.
Nous pourrions contempler ce spectacle pendant des heures mais les enfants nous demandent de venir voir encore plus bas. Là, c'est tout le contraire, tout est calme mais toujours très beau. Une grotte colorée dans tous les tons de beige, plus loin coupée des rayons de soleil nous semble quasi noire. Au fond, au travers d'un trou formé dans la grotte, l'eau cristalline de l'océan scintille.
Que c'est beau, comment sera la suite? Sur le sentier, nous croisons notre premier échidné, cet animal que l'on aurait tendance à comparer à notre hérisson européen. Et pourtant, l'échidné, tout comme l'ornithorynque, est un mammifère ovipare!
Nous nous arrêtons ensuite au "London Bridge", au "The Arch", au "Loch Ard Gorge" ainsi qu'au site nommé "The Twelve Apostles". Ce dernier est le plus connu, certes, mais nous avons de loin préféré le "Loch Ard Gorge". Le site est splendide et les formes des rochers sculptées par l'eau sont surprenantes: une arche, une longue lame de rasoir, un visage, entourés d'autres rochers plantés là, au milieu de la mer, tous de la même couleur beige que les rayons du soleil rendent encore plus douce, entourés par ce bleu intense de l'eau. C'est superbe!
Samedi 10 janvier 2009, un petit campement rustique, situé à quelques kilomètres des "Douze Apôtres", nous a servi de logement. Aimant la photographie et le rôle du Dieu Râ dans celle-ci, nous retournons ce matin tôt admirer les "Douze Apôtres". Heureusement, il fait beau, le ciel n'est pas couvert. Nous prendrons notre petit déjeuner plus tard, quand les touristes arriveront en grand nombre.
Aujourd'hui nous sommes samedi et il n'y a donc pas d'école. C'est de bonne heure que nous reprenons la Great Ocean Road. Elle s'enfonce à l'intérieur des terres. De temps à autres, nous apercevons encore la mer au bout d'un virage, mais bientôt, nous sommes complètement entourés par la verdure du "Cape Otway National Park". Le parc est protégé pour la faune et la flore et abrite une forêt vierge. Un trésor caché par un membre du "Geocaching" nous invite à faire une promenade dans la forêt. Tout en cherchant le trésor, nous admirons les grands et vieux arbres, les énormes fougères et tout ce que peut contenir une telle forêt.
Nous trouvons un camping rustique mais très sympa qui se trouve à la lisière du parc national, au beau milieu des eucalyptus. Que le hasard fait bien les choses... plusieurs koalas ont élu domicile dans les arbres du camping. Evidemment, à peine arrivés nous partons les observer. Ces petites bêtes toutes poilues ont la réputation de dormir à longueur de journée. Et pour cause, la digestion des feuilles d'eucalyptus consomme quasi toute leur énergie. Par contre, aujourd'hui ils ont la bougeotte. L'un se déplace d'une intersection de branches à une autre, teste son siège, mais apparemment, pas satisfait du confort, il part à la recherche d'un meilleur endroit et nous fait même la démonstration d'un saut! Plus loin, regardant vers un autre arbre, Yann et Pauline s'exclament à la vue d'un koala avec son bébé. Le petit, accroché au ventre de sa maman, monte sur le dos de celle-ci quand elle se déplace. Arrivée bien haut dans l'arbre, la maman s'assied et le petit tente de grimper tout seul de quelques dizaines de centimètres. Ensuite, il rejoint sa mère en se laissant glisser le long de la branche et il recommence. Ce n'est que tard le soir, lorsqu'il fait noir, que nous cessons de les regarder. Mais le craquement des écorces ou le son que produisent les koalas nous rappellent continuellement leur présence.
Dimanche 11 janvier 2009, à peine levés, les enfants partent à la recherche des koalas. Les uns ont changé d'arbre, les autres n'ont pas bougé. Le camping est simple et sympa. Il y a des koalas, des chevaux et des poneys ainsi qu'une promenade à faire jusqu'à la plage. Conclusion: nous restons ici.
Nous avons réservé une petite surprise aux enfants. Pauline rêve depuis plusieurs mois de chevaux. Lorsque nous leur annonçons que nous leur avons réservé une promenade en poney, le visage de Pauline rayonne de bonheur et Yann saute de joie pour sa sœur.
En début d'après-midi, nous partons vers la plage. La promenade, plus longue que prévue, nous emmène d'une dune à l'autre et finalement à la plage. Une fois de plus, la mer nous offre un beau spectacle. La plage, entourée de dunes et de rochers, n'est pas grande mais la mer face à nous est immense dans sa splendeur.
De retour à notre bivouac, nous préparons notre soirée. Le dîner est servi tôt et suivi d'un petit dessert autour d'un feu. Et oui, malgré que les journées soient belles et ensoleillées, les nuits sont fraîches.
Lundi 12 janvier 2009, cette fois, ce sont les enfants qui insistent pour rester encore un jour de plus. Pourquoi pas? Entre les chevaux à caresser, les koalas à admirer, les carnets de route à écrire, les photos à trier, etc. nous avons de quoi nous occuper. En fin d'après-midi, un camping-car français arrive. Ce sont Michel et Geneviève, que nous ne connaissons que par échanges de mails et que nous pensions croiser en Tasmanie fin janvier! Incroyable, non?
Mardi 13 janvier 2009, nous n'avançons pas beaucoup sur la Great Ocean Road et pour cause, nous prenons une route vers l'intérieur des terres, plus précisément vers le Lac Elizabeth. Il serait possible d'y voir des ornithorynques... Le meilleur moment pour les apercevoir serait le soir, au coucher du soleil, ou le matin tôt. Nous sommes seuls sur le parking, seuls au milieu de cette immense forêt. Nous quittons Idéfix vers 18 heures car il y a environ une heure de marche jusqu'au lac. La nature, comme toujours, est très belle. Des perroquets de couleur rouge et bleu se posent sur une branche, des "coockaburra" émettent des sifflements semblables à un rire, des perroquets blancs survolent la rivière et nous les perdons de vue derrière les énormes fougères. Arrivés au lac, c'est le grand silence. Seuls quelques canards, qui semblent glisser sur la surface plane de l'eau, se montrent. Nous patientons et patientons, pensons voir quelque chose au loin, mais en vain. Après une heure et demie d'attente nous rebroussons chemin. Cependant, nous ne perdons pas espoir, nous reviendrons demain matin.
Mercredi 14 janvier 2009, la thermos de café est remplie, le pain, le choco et les gourdes des enfants sont dans le sac-à-dos. Il est 5h30 lorsque nous repartons vers le lac. Il fait frais, la nature se réveille doucement, petit à petit les oiseaux nous accompagnent par leurs chants. Lorsque nous arrivons au lac, une fois de plus, seuls des canards et un martin-pêcheur semblent y vivre. Nous ne cessons de scruter la surface de l'eau. Les tartines et le café nous aident à patienter. Au bout d'une heure, nous repérons des sillages à la surface de l'eau. "Là, c'est certainement un ornithorynque qui nage juste sous la surface de l'eau." Nous voyons ainsi plusieurs sillages et aimons croire que ce sont ceux de quelques "platypus" trop timides pour monter à la surface et se montrer... C'est un peu déçus, mais pas tristes, que nous regagnons Idéfix. La suite du programme de la journée est simple: l'école et la Great Ocean Road.
Entre Apollo Bay et Lorne, la route construite sur le flanc des montagnes longe la mer. Roulant vers l'est et à gauche de la route, nous sommes continuellement du côté des falaises. En soi, rien de grave, sauf que les quelques arrêts prévus le long de la route se trouvent tous du côté mer. Bon, et alors? Si la route était rectiligne, pas de problème, mais ici, elle suit toutes les courbes des rochers et les arrêts se trouvent chaque fois dans un virage et de l'autre côté de la route! Malgré que tout soit très beau, ce petit bémol nous agace un peu. Peut-être nous sommes-nous levés un peu tôt ce matin? Bref, finalement, nous arrivons sur un de ces arrêts et nous en profitons. Lorsque nous décidons de reprendre la route, une jeep noire avec des autocollants de Camel Trophy quitte la route et vient se garer en trombe à côté de nous. "Mais c'est Paul, le hollandais rencontré à Fremantle!" Nous pensions qu'il était encore au nord de l'Australie. Décidément...
Paul roule également vers l'est. Lorsqu'il entend que nous prenons un bateau pour la Tasmanie dans trois jours, il décide de faire de même. Après plusieurs mois de voyage, nous ne pouvons nous quitter tout de suite. Même si nous prenons le même bateau samedi, nous passons la soirée ensemble et échangeons nos "histoires" de voyageurs.
Jeudi 15 janvier 2009, en route pour Melbourne. Samedi matin, nous quitterons le "mainland" australien afin de rallier l'Etat de Tasmanie!
Lundi 5 janvier 2009, a 500 mètres du campement se trouve la "Ngamadjidj Shelter", une grotte avec des peintures aborigènes. Celles-ci représentent des petits bonshommes blancs. Les explications restent vagues... peut-être symbolisent-ils l'arrivée des colons, des hommes blancs?
Nous rejoignons la route principale pour atteindre le centre du parc. Idéfix et son conducteur sont très concentrés car la route monte, descend, longe une falaise, passe par un bois, engage un virage serré à gauche, puis à droite, remonte, redescend, etc. Après deux heures de montagnes russes, nous ne sommes pas mécontents de faire une halte aux "MacKenzie Falls".
Nous optons pour la promenade qui mène au pied de la cascade. Ca descend, descend, descend, évidemment... Mais au retour ça va monter, monter, monter...! Malgré que ce soit l'été, cette cascade, contrairement à d'autres en Australie, n'est pas asséchée. Nous prenons le temps pour prendre quelques photos, pour tremper nos pieds dans l'eau fraîche, mais surtout pour profiter du bel endroit qui, malgré le nombre de personnes présentes, dégage une ambiance agréable.
Un joli et petit campement se trouve près des cascades MacKenzie. Avant le coucher du soleil, le spectacle est joli, quelques feux de bois crépitent, de grands perroquets blancs nous survolent et d'autres "Cuckatoo" (sorte de perroquets) font les beaux sur les branches d'arbres.
Mardi 6 janvier 2009, une route toute aussi sinueuse, si pas plus que la veille, nous conduit à deux points-de-vue: "Reed Lookout & the Balconies" et le "Boroka Lookout". Le premier point-de-vue offre un panorama impressionnant sur les Grampians, et en particulier, sur la Vallée Victoria. Le deuxième offre quant à lui une vue sur les alentours du parc, des champs de blé à perte de vue.
Ce soir au programme: coucher du soleil vu du sommet du Mount William. Nous arrivons vers 19h30 à un parking situé à environ 750 mètres d'altitude. La route asphaltée continue jusqu'au sommet, mais elle est interdite aux voitures. Nous continuons l'ascension à pied et arrivons bien à l'heure pour admirer le coucher du soleil. Le Mount William est le point le plus élevé du parc national. De là, nous surplombons les autres pics montagneux. C'est impressionnant. Le plaisir est bien évidemment le sentiment de liberté qui nous envahit, l'appréciation des couleurs rougeâtres du ciel au-dessus des montagnes, mais surtout le bonheur de partager ce beau moment avec nos enfants et d'entendre leurs exclamations devant la beauté du spectacle.
Nous profitons des dernières minutes de clarté pour redescendre jusqu'au parking. Un wallaby tout noir nous observe de loin mais s'éclipse trop rapidement. Au grand bonheur de Pauline, nous devons rouler dans le noir. Nous ne savons pourquoi, mais elle nous demande cela depuis quelques semaines. Les phares d'Idéfix éclairent la route et nos chants brisent le silence.
Vendredi 9 janvier 2009, la Great Ocean Road, située à l'ouest de Melbourne, serait la plus belle route côtière au monde. Longue de 200 kilomètres, elle offre des vues spectaculaires. Aujourd'hui, nous pensons faire une petite étape afin d'en profiter pleinement. Cette partie de la route longe des falaises. La mer, qui peut être d'une force incroyable, a creusé au fil des ans de superbes formes dans les rochers.
Nous effectuons un premier arrêt à la Baie des îles (Bay of Islands). La vue est grandiose, les couleurs de la mer et des rochers sont superbes. Nous avons hâte de voir la suite. Nous suivons un sentier vers un lieu dit "The Grotto". Bizarre, pourquoi un nom aux consonances hispaniques? Soudainement, les enfants s'écrient: "Il neige!". Effectivement, il neige de la mousse, ou plus précisément de l'écume envoyée dans les airs par le jeu des vagues et du vent. En bas, le spectacle est impressionnant! Les vagues s'abattent avec une force incroyable contre les falaises, l'eau qui revient avec beaucoup d'énergie se mélange à l'eau qui arrive, tout gicle dans les airs, des
tourbillons se forment, il n'y a pas de moment de répit, la prochaine grosse vague arrive et écrase tout sur son passage.
Nous pourrions contempler ce spectacle pendant des heures mais les enfants nous demandent de venir voir encore plus bas. Là, c'est tout le contraire, tout est calme mais toujours très beau. Une grotte colorée dans tous les tons de beige, plus loin coupée des rayons de soleil nous semble quasi noire. Au fond, au travers d'un trou formé dans la grotte, l'eau cristalline de l'océan scintille.
Que c'est beau, comment sera la suite? Sur le sentier, nous croisons notre premier échidné, cet animal que l'on aurait tendance à comparer à notre hérisson européen. Et pourtant, l'échidné, tout comme l'ornithorynque, est un mammifère ovipare!
Nous nous arrêtons ensuite au "London Bridge", au "The Arch", au "Loch Ard Gorge" ainsi qu'au site nommé "The Twelve Apostles". Ce dernier est le plus connu, certes, mais nous avons de loin préféré le "Loch Ard Gorge". Le site est splendide et les formes des rochers sculptées par l'eau sont surprenantes: une arche, une longue lame de rasoir, un visage, entourés d'autres rochers plantés là, au milieu de la mer, tous de la même couleur beige que les rayons du soleil rendent encore plus douce, entourés par ce bleu intense de l'eau. C'est superbe!
Samedi 10 janvier 2009, un petit campement rustique, situé à quelques kilomètres des "Douze Apôtres", nous a servi de logement. Aimant la photographie et le rôle du Dieu Râ dans celle-ci, nous retournons ce matin tôt admirer les "Douze Apôtres". Heureusement, il fait beau, le ciel n'est pas couvert. Nous prendrons notre petit déjeuner plus tard, quand les touristes arriveront en grand nombre.
Aujourd'hui nous sommes samedi et il n'y a donc pas d'école. C'est de bonne heure que nous reprenons la Great Ocean Road. Elle s'enfonce à l'intérieur des terres. De temps à autres, nous apercevons encore la mer au bout d'un virage, mais bientôt, nous sommes complètement entourés par la verdure du "Cape Otway National Park". Le parc est protégé pour la faune et la flore et abrite une forêt vierge. Un trésor caché par un membre du "Geocaching" nous invite à faire une promenade dans la forêt. Tout en cherchant le trésor, nous admirons les grands et vieux arbres, les énormes fougères et tout ce que peut contenir une telle forêt.
Nous trouvons un camping rustique mais très sympa qui se trouve à la lisière du parc national, au beau milieu des eucalyptus. Que le hasard fait bien les choses... plusieurs koalas ont élu domicile dans les arbres du camping. Evidemment, à peine arrivés nous partons les observer. Ces petites bêtes toutes poilues ont la réputation de dormir à longueur de journée. Et pour cause, la digestion des feuilles d'eucalyptus consomme quasi toute leur énergie. Par contre, aujourd'hui ils ont la bougeotte. L'un se déplace d'une intersection de branches à une autre, teste son siège, mais apparemment, pas satisfait du confort, il part à la recherche d'un meilleur endroit et nous fait même la démonstration d'un saut! Plus loin, regardant vers un autre arbre, Yann et Pauline s'exclament à la vue d'un koala avec son bébé. Le petit, accroché au ventre de sa maman, monte sur le dos de celle-ci quand elle se déplace. Arrivée bien haut dans l'arbre, la maman s'assied et le petit tente de grimper tout seul de quelques dizaines de centimètres. Ensuite, il rejoint sa mère en se laissant glisser le long de la branche et il recommence. Ce n'est que tard le soir, lorsqu'il fait noir, que nous cessons de les regarder. Mais le craquement des écorces ou le son que produisent les koalas nous rappellent continuellement leur présence.
Dimanche 11 janvier 2009, à peine levés, les enfants partent à la recherche des koalas. Les uns ont changé d'arbre, les autres n'ont pas bougé. Le camping est simple et sympa. Il y a des koalas, des chevaux et des poneys ainsi qu'une promenade à faire jusqu'à la plage. Conclusion: nous restons ici.
Nous avons réservé une petite surprise aux enfants. Pauline rêve depuis plusieurs mois de chevaux. Lorsque nous leur annonçons que nous leur avons réservé une promenade en poney, le visage de Pauline rayonne de bonheur et Yann saute de joie pour sa sœur.
En début d'après-midi, nous partons vers la plage. La promenade, plus longue que prévue, nous emmène d'une dune à l'autre et finalement à la plage. Une fois de plus, la mer nous offre un beau spectacle. La plage, entourée de dunes et de rochers, n'est pas grande mais la mer face à nous est immense dans sa splendeur.
De retour à notre bivouac, nous préparons notre soirée. Le dîner est servi tôt et suivi d'un petit dessert autour d'un feu. Et oui, malgré que les journées soient belles et ensoleillées, les nuits sont fraîches.
Lundi 12 janvier 2009, cette fois, ce sont les enfants qui insistent pour rester encore un jour de plus. Pourquoi pas? Entre les chevaux à caresser, les koalas à admirer, les carnets de route à écrire, les photos à trier, etc. nous avons de quoi nous occuper. En fin d'après-midi, un camping-car français arrive. Ce sont Michel et Geneviève, que nous ne connaissons que par échanges de mails et que nous pensions croiser en Tasmanie fin janvier! Incroyable, non?
Mardi 13 janvier 2009, nous n'avançons pas beaucoup sur la Great Ocean Road et pour cause, nous prenons une route vers l'intérieur des terres, plus précisément vers le Lac Elizabeth. Il serait possible d'y voir des ornithorynques... Le meilleur moment pour les apercevoir serait le soir, au coucher du soleil, ou le matin tôt. Nous sommes seuls sur le parking, seuls au milieu de cette immense forêt. Nous quittons Idéfix vers 18 heures car il y a environ une heure de marche jusqu'au lac. La nature, comme toujours, est très belle. Des perroquets de couleur rouge et bleu se posent sur une branche, des "coockaburra" émettent des sifflements semblables à un rire, des perroquets blancs survolent la rivière et nous les perdons de vue derrière les énormes fougères. Arrivés au lac, c'est le grand silence. Seuls quelques canards, qui semblent glisser sur la surface plane de l'eau, se montrent. Nous patientons et patientons, pensons voir quelque chose au loin, mais en vain. Après une heure et demie d'attente nous rebroussons chemin. Cependant, nous ne perdons pas espoir, nous reviendrons demain matin.
Mercredi 14 janvier 2009, la thermos de café est remplie, le pain, le choco et les gourdes des enfants sont dans le sac-à-dos. Il est 5h30 lorsque nous repartons vers le lac. Il fait frais, la nature se réveille doucement, petit à petit les oiseaux nous accompagnent par leurs chants. Lorsque nous arrivons au lac, une fois de plus, seuls des canards et un martin-pêcheur semblent y vivre. Nous ne cessons de scruter la surface de l'eau. Les tartines et le café nous aident à patienter. Au bout d'une heure, nous repérons des sillages à la surface de l'eau. "Là, c'est certainement un ornithorynque qui nage juste sous la surface de l'eau." Nous voyons ainsi plusieurs sillages et aimons croire que ce sont ceux de quelques "platypus" trop timides pour monter à la surface et se montrer... C'est un peu déçus, mais pas tristes, que nous regagnons Idéfix. La suite du programme de la journée est simple: l'école et la Great Ocean Road.
Entre Apollo Bay et Lorne, la route construite sur le flanc des montagnes longe la mer. Roulant vers l'est et à gauche de la route, nous sommes continuellement du côté des falaises. En soi, rien de grave, sauf que les quelques arrêts prévus le long de la route se trouvent tous du côté mer. Bon, et alors? Si la route était rectiligne, pas de problème, mais ici, elle suit toutes les courbes des rochers et les arrêts se trouvent chaque fois dans un virage et de l'autre côté de la route! Malgré que tout soit très beau, ce petit bémol nous agace un peu. Peut-être nous sommes-nous levés un peu tôt ce matin? Bref, finalement, nous arrivons sur un de ces arrêts et nous en profitons. Lorsque nous décidons de reprendre la route, une jeep noire avec des autocollants de Camel Trophy quitte la route et vient se garer en trombe à côté de nous. "Mais c'est Paul, le hollandais rencontré à Fremantle!" Nous pensions qu'il était encore au nord de l'Australie. Décidément...
Paul roule également vers l'est. Lorsqu'il entend que nous prenons un bateau pour la Tasmanie dans trois jours, il décide de faire de même. Après plusieurs mois de voyage, nous ne pouvons nous quitter tout de suite. Même si nous prenons le même bateau samedi, nous passons la soirée ensemble et échangeons nos "histoires" de voyageurs.
Jeudi 15 janvier 2009, en route pour Melbourne. Samedi matin, nous quitterons le "mainland" australien afin de rallier l'Etat de Tasmanie!